Frühlingstour 2003 :  Provence – Alpes – Côte d’Azur (30/04 Þ 4/05)

Partie 2 : suggestions d’activités pour la route Napoléon (FR rev 1.06)

 

2.1. Introduction : l’Histoire et la  Route Napoléon

Le 26 février 1815, Napoléon 1er quitte l’île d’Elbe, où il vit en exil depuis plus de dix mois, avec une flottille de sept bateaux fort disparates, transportant quelque 1200 hommes.
Plusieurs raisons motivent cette reconquête : Napoléon, sachant que de nombreux français sont mécontents de Louis XVIII, veut recouvrer la couronne ; il rêve par ailleurs de revoir son fils, le roi de Rome ; la nécessité, enfin, le pousse à l’action car le roi a omis de lui verser les 2 millions de francs-or annuels convenus, somme qui lui est indispensable pour entretenir sa garde.
Le 1er mars, l’Empereur débarque donc sur les rivages de Vallauris, à Golfe-Juan. De Cannes part le Grand Chemin des Alpes, route difficile mais directe qui permettra d’éviter la vallée royaliste du Rhône, tout en « chevauchant plus vite que la nouvelle ». Le 7 mars, il est à Grenoble. Là, l’aventurier redevient prince et remonte vers Paris pour 100 jours d’un pouvoir que viendra briser la défaite de Waterloo.

« La plus belle route de France » écrivait Jean EPARVIER, chroniqueur à l’Eclaireur de Nice lors de l’inauguration en 1932.
Un certain lyrisme national avait fait attribuer le nom de Napoléon à une chaussée qui, pour l’essentiel, fut construite bien après le célèbre retour de l’île d’Elbe. Dès 1913, l’abbé CHAPERON avait proposé au syndicat d’initiative d’Artuby, l’attribution du nom de l’empereur à la section Cannes-Grenoble de la RN85.
Si l’Empereur n’a guère eu le loisir de se livrer aux délectations touristiques en mars 1815, la voie alpine actuelle à laquelle son nom est accolé demeure l’un des meilleurs accès pour découvrir paysages naturels et implantations humaines.

(Extraits librement choisis. « La route Napoléon », GALLIMAR, 2001)

Carte routière RteNapo


2.2. Histoire et tourisme

 

1er mars 1815 : de Golfe-Juan à Cannes

 

Le débarquement s’effectue sur la plage de Vallauris, au lieu-dit La Gabelle. Napoléon ayant vainement attendu le ralliement de la garnison d’Antibes se met en route vers Cannes et dormira sur ce qui sera un jour la Croisette

Golfe-Juan, simple hameau de pêcheurs en 1815, est devenu une station balnéaire de renom. A son flanc nord, Vallauris, connu pour sa céramique, attira les plus grands, de PICASSO à MIRO.

Cannes, « ville radieuse où les étoiles brillent plus fort » voient ses venelles pentues et tortueuses dévaler du Suquet jusqu’au vieux port et à la Croisette où, chaque année, les stars du 7ème art gravissent solennellement les marches du palais des Festivals.

 

2 mars 1815 : de Cannes à Séranon

 

Levée tôt, la petite armée reprend la route et atteint Grasse vers midi. Après 2 haltes place de la Foux puis sur le plateau de Roquevignon, elle arrive à St-. C’est ensuite la rude montée vers Escragnolles où Napoléon remettra une bourse d’or à la mère du Général Mireur, mort en Egypte. Tard dans la nuit, on parvient à Séranon

Les collines traditionnelles dévolues aux arbres fruitiers et aux cultures florales ondoient jusqu’au pied des Préalpes de Grasse. Dans l’arrière-pays, la population se fait rare, blottie dans des hameaux médiévaux. La luminosité est intense, l’air balayé par le mistral, le « maitre-vent ».

Grasse, cité de charme où le gant parfumé fut à la mode au XVIè, a laissé dans son sillage une nuée de parfumeries. Ses ruelles semées de maisons roses aux balcons forgés de fer, d’un dessin raffiné, invitent à la promenade.

 

3 mars 1815 : de Séranon à Barrême

 

La colonne militaire arrive à Castellane où Napoléon déjeune à la sous-préfecture. La troupe franchit ensuite dans la neige le col des Lèques avant de redescendre vers Senez. Elle arrivera à Barrême dans la nuit. Les hommes dorment sur la place de l’église et Napoléon chez le juge Tartanson.

Voilà la Provence des Montagnes. Celle où se plaisent lavande et lavandin, genêts et thym. Celle qui, jadis, se repliait jalousement derrière les murs de ses places fortes haut-perchées.

A Castellane, la route croise, pour quelques temps, le parc naturel du Verdon. On prend de la hauteur : l’air se fait plus vif et les forêts plus denses.

Sous la protection séculaire de Notre-Dame-du-Roc, la petite Castellane vit au rythme du passé.

 

4 mars 1815 : de Barrême à Malijai

 

Dans la descente sur Digne, le mulet chargé de pièces d’or tombe dans un ravin. Bientôt la colonne passe devant les bains thermaux. Elle pénètre dans la ville un samedi, jour de marché. Là seront imprimées les 1ères proclamations de l’Empereur. Dans l’après-midi, on atteint Malijai, où Napoléon passe une nuit d’inquiétude à la perspective de l’étape de Sisteron

Au pays de la lavande, le paysage minéral habillé ça et là de pins noirs d’Autriche rappelle la présence toute proche de la réserve géologique de Haute-Provence.

Après Digne, les paysages façonnés par La Bléone, s’adoucissent et se couvrent d’un semis de champs de maïs.

Digne-les-bains est réputée depuis l’époque romaine pour ses eaux et la pureté de son air. La capitale de la lavande sut séduire l’exploratice Alexandra DAVID-NEEL qui y bâtit son étonnante Forteresse de la méditation.

5 mars 1815 : de Malijai à Gap

 

Napoléon franchi sans encombres le pont de Sisteron pour déjeuner à l’auberge du bras d’or. Il reçoit le sous-préfet et le maire. En début d’après-midi, la troupe repart. La route est quasi-plate car elle longe la Durance puis monte légèrement jusqu’à Gap.

Entre Sisteron, perchée autour de la citadelle, et la préfecture, Gap, au musée départemental si riche en vestiges archéologiques, les flots tumultueux de la Durance ont creusé une vallée fertile où s’épanouissent les vergers à pommiers et poiriers. De part et d’autre de la route qui suit la vallée, pointent les sommets.

Sisteron, nichée entre les remparts de sa fière citadelle et l’impressionnant rocher de la Baume, est une sorte de porte entre deux climats, le seuil entre le nord et le sud de la France.

6 mars 1815 : de Gap à Corps

 

Après un accueil chaleureux à Gap, la troupe entreprend la montée du col Bayard, puis traverse le Champsaur pour se reposer à Corps.

Après le col Bayard, pays de ski et de fromage, s’étendent les vastes bocages de Champsaur. A l’horizon de ces « champs d’or », se dessinent le massif des Ecrins et les sommets dénudés du Dévoluy. Les paysages sont souvent baignés d’une curieuse « mer de nuages » flottant à mi-hauteur des monts.

Gap se blottit au creux des montagnes, à la frontière de la Provence et du Dauphiné. Le cœur de la ville bat entre la rue Carnot et la place Jean-Marcellin, qui accueille les étals colorés du marché.

7 mars 1815 : de Corps à Grenoble

 

Il ne reste plus qu’un jour de marche pour atteindre Grenoble, mais cette journée sera marquée par un événement majeur. Après avoir dépassé La Mure, la troupe impériale rencontre dans le défilé de Laffrey le bataillon du 5è de ligne, venu de Grenoble. Ce dernier baissera les armes et se ralliera aux cris de « vive l’Emprereur »

Voici que s’annoncent les pays du Drac. Le « Dragon », autrefois féroce, a creusé là de larges gorges. Assagi par des barrages successifs, il se repose désormais au sein de vastes lacs.

Au-delà de Laffrey, haut-lieu de l’itinéraire napoléonien, et de Vizille, où germa la Révolution, commence la banlieue verte de Grenoble.

Prise entre les serres du Dragon et les méandres du Serpent, Grenoble, capitale des dauphins de France, est devenue celle des Alpes.

 


2.3. Villes et villages sur la route Napoléon :

 

Sans quitter la route Napoléon, il et possible de visiter de nombreuses cités.

v       Les « incontournables » constituent le minimum indispensable pour avoir un aperçu de la route Napoléon ;

v       Les autres villes ou villages, bien que d’importance moindre, sont signalés ici en raison de leur intérêt.

Villages et villes sont pas classées par ordre d’apparition, en remontant la route Napoléon depuis Golfe Juan jusqu’à Grenoble (du Sud vers le Nord).

 

 

N/A

Golfe Juan

A voir :

+ infos :

Au début du XIXè siècle, la rade de Golfe Juan n’abrite qu’une petite bourgade de pêcheurs. Le développement touristique de la côte en a fait une station balnéaire très fréquentée, dont la plage de sable fin s’étend sur près d’1 km.

La route Napoléon, GALLIMAR

Le route Napoléon

 

Vallauris

A voir :

+ infos :

Ville de potiers au temps des romains, la tradition a été poursuivie au XVIè par des italiens et maintenue grâce à PICASSO, puis COCTEAU, MIRO, LEGER, MARAIS.

Ravagé au XIVè par la guerre civile provençale, le bourg sera repeuplé au XVIè et reconstruit par les moines de l’abbaye de Lérins. Il présente un intéressant plan en damiers. Le musée de la poterie permet de se familiariser avec le travail de l’argile, tel qu’il était pratiqué autrefois. Le visiteur découvre l’extraction de la terre, les machines à battre et filtrer, le four à bois, la préparation des vernis. Le château, reconstruit au XVIè est devenu le musée municipal dans lequel se trouvent des œuvres de céramiques de PICASSO : assiettes tauromachiques, vases-chouettes, femmes-bouteilles… C’est dans la vieille chapelle romane du XIIè qu’il y créa en 1952 son œuvre monumentale Guerre et paix. En face, se trouve l’homme au mouton, célèbre sculpture. Aujourd’hui, plus de 200 potiers vivent à Vallauris.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

 

La France des petites routes, ARTAUD 1988

 

Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz

 

La route Napoléon, GALLIMAR

Le paradis des artistes, villages de potiers et de peintres, la route Napoléon

 

Antibes

A voir :

+ infos :

Place forte pourvue de remparts et d’un fort carré, Antibes perd toute fonction militaire lors du rattachement de Nice à la France en 1860. En 1794, Bonaparte installe sa famille dans la ville qui lui rend hommage au travers du musée installé au Cap d’Antibes, dans la batterie du Grillon. Dans cette ancienne tour de garde, de nombreuses vitrines sont consacrées à la marine à voile du XVIIIè. Le mémorial de Napoléon évoque la vie de Bonaparte et sa carrière militaire grâce à de nombreux documents, figurines ou caricatures satiriques. La terrasse du bastion offre un panorama splendide. Le pôle d’attraction principal reste le musée Picasso, près du château Grimaldi. Le musée possède également une collection d’œuvres d’artistes contemporains, tels LEGER, MAGNELLI, HARTUNG ou Max ERNST. La cathédrale romane  se trouve à côté du château. On respire la Provence à pleins poumons sur le cours Masséna. Le musée Peynet, dont les représentations sont mondialement connues, se trouve sur la place nationale. Le Marineland d’Antibes est de taille comparable au Seaquarium de Miami. On y trouve 1 bassin pour les dauphins, 1 pour les orques et d’autres pour les phoques, otaries et éléphants de mer.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

 

Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz

 

La route Napoléon, GALLIMAR

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean Hureau

Flâneries dans les jardins et les parcs, le paradis des artistes, les Madones de la ferveur populaire, richesses sous-marines, villages des potiers et des peintres

 


Cannes (* incontournable)

A voir :

+ infos :

Découvert en 1834 par Lord BROUGHAM, le petit village a bien changé. « Des princes, rien que des princes » soupirait MAUPASSANT. Les architectes de la Belle Epoque eurent à Cannes la possibilité de réaliser leurs rêves les plus fous. La Villa Alexandra, que l’on prend pour une mosquée en raison de son minaret, le Château Scott au style gothique flamboyant, la Villa Camille-Amélie avec sa grotte naturelle et ses colonnes de marbre, la Villa Yakimour que l’Aga Kahn fît bâtir pour Yvette Labrousse. La Croisette était, au début du XXè, le boulevard des Rois et des joueurs. Côté ville, grands hôtels, terrasses de café et boutiques de luxe se succèdent. Côté mer, des restaurants accueillants mais aussi des bancs et des chaises permettront de faire halte. Les célèbres monstres sacrés de la Belle Epoque, le Carlton, le Majestic et le Martinez ont été rénovés de font en combles. Prix spécial au Carlton dont les coupoles d’angles reproduisent la poitrine de la belle Ottero. La plage, une vraie plage de sable, s’étend sur plus d’1 km. Près du port municipal, le square des alliés et l’Esplanade des alliés forment un grand triangle de verdure, une oasis pleine de fleurs. Dans le vieux port, on pourra visiter le Galion Neptune dont POLANSKI se servit pour le tournage de son film de pirates. La rue d’Antibes, parallèle à la Croisette, est la grande rue commerçante de Cannes. Les allées de la liberté se trouvent à côté du Palais des Festivals. La rue Meynadier mène au quartier le + ancien, Le Suquet où le marché Forville qui se tient tous les jours sauf le lundi est une fête pour les yeux. La rue St-Antoine abouti sur la place de Castries, d’où l’on jouit d’un beau point de vue. Sur cette place s’élèvent les vestiges de l’ancien rempart, l’austère église Notre-Dame-d’Espérance. Le vieux-Cannes, sur la colline du Suquet, ne comprend que 7 à 8 ruelles, toutes plus belles les unes que les autres. La tour du Suquet, construction carrée de 22 m de haut servit autrefois de tour de garde.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

 

Provence, Nelles Verlag 1992

 

Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz

 

La route Napoléon, GALLIMAR

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean Hureau

La route Napoléon, douceurs de la côte

 

N/A

Le Cannet

A voir :

+ infos :

Au XIXè, le village se dressait sur une colline, à une centaine de mètres d’altitude. Aujourd’hui, Cannes et Le Cannet, reliés par le boulevard Carnot forment une même agglomération. Le centre ancien du Cannet présente d’intéressantes demeures du XVIIIè, des ruelles pentues et des placettes ombragées. La chapelle St-Sauveur a été décorée par le peintre TOBIASSE de thèmes profanes et religieux. Les panneaux stratifiés, les vitraux, la mosaïque monumentale et la sculpture érigée sur le parvis offrent au regard un entrelacement subtil et recherché de couleurs et matières.

La route Napoléon, GALLIMAR

Le route Napoléon

 

Mougins

A voir :

+ infos :

Cette ville parfaitement conservée est l’une des plus belles de la région. Les maisons du vieux village sont groupées en plan concentrique étaient entourées d’1 enceinte fortifiée. Il reste quelques pans, dont la porte Sarazine du XIIè. L’ancienne chapelle des Pénitents-Blancs accueille la mairie et son musée de la photographie. Autrefois, on priait Notre-Dame-de-Vie à Mougins pour qu’elle redonne vie aux nourrissons, au moins un court instant, permettant alors de les baptiser. Elle était également invoquée quand les évènements se déchaînaient.

Le musée « l’automobile comme un art » situé sur l’aire de repos de Bréguières entre Cannes et Antibes, se veut vivant. Les 200 voitures de la collection sont en état de marche et sortent sur le parvis. Des expositions à thème complètent ce vaste panorama.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

 

La route Napoléon, GALLIMAR

Le paradis des artistes, les Madones de la ferveur populaire, La route Napoléon

 

Biot

A voir :

+ infos :

Biot est un beau village, avec une place entourée d’arcades, des portes et des remparts du XVIè siècle. La poterie et la verrerie y sont florissantes.

Sur le terrain d’une villa achetée par Fernand Léger, maître du cubisme, a été édifié un musée entièrement consacré à son œuvre. Les collections sont représentatives de celui qui fut à la fois peintre, dessinateur, graveur, concepteur de mosaïques, de tapisseries. Ses œuvres le Jardin de ma mère, la Femme en bleu, La Joconde aux clés, Les cyclistes y sont exposés.

L’aïoli du Café des arcades est un prétexte tout trouvé pour apprécier le décor intéressant d’un endroit relaxant.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

La France des petites routes, ARTAUD 1988

Le paradis des artistes, les villages des peintres et des potiers

 

N/A

Valbonne

A voir :

+ infos :

A 6 km au nord de Mougins, Vallis Bona ou « vallée Heureuse » est mise en valeur dès l’antiquité. Le village a été reconstruit au XVIè sous la direction des moines de Lérins et selon un plan en damier. Sa place centrale à arcades évoque les bastides du sud-ouest de la France. Valbonne est ceint d’un rempart formé par les maisons elles-mêmes et dans lequel s’ouvrent les 4 portes de la cité.

La route Napoléon, GALLIMAR

Le route Napoléon

 

N/A

Mouans-Sartoux

A voir :

+ infos :

Désertés au XIVè, les deux bourgades de Mouans et Sartoux seront repeuplées en 1496. Le vieux-Mouans, construit selon le plan en damier des moines de Lérins s’est développé dans la plaine alors que Sartoux se dresse sur une hauteur. Plusieurs sanctuaires témoignent des temps anciens : l’église paroissiale (XVIè), la chapelle des Pénitents (XVIè), et la chapelle St-Bernardin (XVIè et XVIIè) qui recèle un intéressant retable daté de 1584. Le château du village fut bâti au XVIè selon un original plan triangulaire. Il est surmonté de trois tours à large empiètement. Alentour, un parc ombragé invite à la promenade.

La route Napoléon, GALLIMAR

Le route Napoléon

 

Grasse (* incontournable)

A voir :

+ infos :

Grasse doit son origine de station thermale aux visites qu’y firent la reine Victoria et Pauline Napoléon. Au XVIIIè siècle, les sociétés de Grasse traitaient des tonnes de mimosa, de genêt, de fleurs d’oranger, de roses, de lavande, de jasmin et de jacinthes. Les parfumeries Fragonard, Galimar, Funnel et Molinard proposent une visite à tous les intéressés. Une terrasse ombragée, le cours Honoré Cresp, sert à la fois de parking, terrain de pétanque et de promenade. Remarquable belvédère sur la campagne environnante. La vieille ville se trouve derrière la cathédrale Notre-Dame-du-Puy (triptyque de Louis BREA). Un passage voûté, à gauche de l’église, conduit à la belle place ombragée du 24 août, d’où l’on jouit d’une jolie vue vers l’est. Derrière le syndicat d’initiative, place de la Foux, à l’intérieur d’une tourelle fermée par les glaces, on voit jaillir la Source de La Foux qui a permis, dès le XVè, de développer l’industrie de la tannerie. Le marche aux fleurs et légumes s’y tient tous les matins sur la Place aux Aires. Le musée Fragonard expose des copies des œuvres du peintre, ainsi que les travaux de son fils et petit-fils.

La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

 

La France des petites routes, ARTAUD 1988

 

Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean Hureau

Les douceurs de la côte, une boucle au nord de Grasse, la route Napoléon, villages des peintres et des potiers

 

N/A

St-Vallier-de-Thiey

A voir :

+ infos :

Assis au pied du Thiey, ce village médiéval occupe un site plat. Il conserve quelques vestiges de son enceinte médiévale. Jouxtant l’église, s’élève l’ancien château seigneurial, désormais hôtel de ville. L’église, remaniée sous l’Ancien Régime, juxtapose deux nefs d’époques différentes : l’une, voûtée en berceaux remonte au XIIIè siècle, l’autre date de 1555. La clocher, tour à arcades mise en place avec la première voûte, est surmonté d’un campanile en fer forgé depuis le XIXè. A l’ouest du village, un sentier étroit et sinueux – suivi par Napoléon – mène à la chapelle Ste-Luce puis aux gorges de la Siagne et escalade la montagne St-Martin.

La route Napoléon, GALLIMAR

Le route Napoléon

 

N/A

La Garde

A voir :

+ infos :

Ce village tient son nom de son emplacement, déterminant à l’époque médiévale, où il servit de poste avancé à la baronnie de Castellane. Il n’abrite que 70 habitants et a gardé son aspect de petite agglomération du Moyen Âge avec ses ruelles étroites et sa fontaine centrale. De La Garde, on pourra effectuer de très belles randonnées à pied par le GR4 vers le sommet du Teillon à 1894m ou la cascade du Parrair dans le ravin des Gravières.

La route Napoléon, GALLIMAR

Les peintures niçoises primitives

 

Castellane (* incontournable)

A voir :

+ infos :

Placée au carrefour des routes vers les massifs alpins et vers le Var, Castellane fut longtemps un point incontournable pour relier les Alpes du Nord et Alpes du Sud, et pour traverser le Verdon. Devenue gallo-romaine, elle prend le nom de Salinae (« cité marchande de sel ») grâce à deux sources d’eau salée. Détruite par les Sarrasins en 812, les survivants bâtissent une nouvelle ville sur Le Roc. Cependant, les inconvénients pour l’accès des marchandises et la difficulté à cultiver cette terre aride firent redescendre la cité moderne.

Avant même l’ère chrétienne, le Roc de Castellane était l’objet d’un culte. L’ère chrétienne mettra le site sous la protection de la Vierge. Une chapelle est mentionnée en 993, les huguenots mettent à bas la chapelle en 1559 mais elle sera reconstruite à l’identique en 1590 pour tomber en ruine 1 siècle plus tard. Reconstruite en 1703, elle recevra au XIXè la statue de la Vierge qui la couronne.

Dans la vieille ville, on pourra déambuler dans les ruelles. La tour de l’horloge (ou Porte du Couchant) fut ouverte dans la première enceinte de 1360. Il subsiste d’autres vestiges de ces remparts, notamment la tour pentagonale. L’église St-Victor recèle un remarquable mobilier du XVIIIè. Les hautes maisons du vieux quartier, appuyées les unes sur les autres, atteignent parfois 5 étages. Les portes du rez-de-chaussée à deux battants servaient aux animaux de trait et au bétail, tandis que les étages étaient réservés à l’habitation et les combles et terrasses aux séchoirs à fruits et à légumes.

Deux monuments proclament l’attachement des habitants à leurs gloires locales et illustrent un goût très méditerranéen pour les titres et l’emphase : une fontaine surmontée d’un obélisque rappelle que les « de Castellane » sont, depuis 835, « distingués dans l’Histoire » ; une Marianne juchée sur une colonne évoque le passage à Castellane, en 1890, d’un ministre des travaux publics !

A l’extérieur de la vieille ville, le Pont Ancien, à l’architecture audacieuse date de 1604.

La route Napoléon, GALLIMAR

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean Hureau

 

La Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon, Itinéraire découverte « De Castellane à Entrevaux »

 

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Senez

A voir :

+ infos :

Minuscule village sur la rive gauche de l’Asse, entièrement dévolu à l’épiscopat : en témoignent encore le séminaire et le château des évêques (XVIIIè) mais surtout la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, un des plus beaux monuments anciens de Provence construit à partir du XIIè et perpétuant les canons du premier art roman. La nef abrite un très beau mobilier religieux, en grande partie du XVIIè, dont plusieurs séries de stalles en noyer massif, ornées de motifs finement travaillés. Huit grandes tapisseries d’Aubusson et des Flandres des XVIè et XVIIè représentant des scènes bibliques ornent les murs de la nef. Sur la face ouest se trouve un cadran solaire datant de 1763.

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon

 

Image Barrême

Barrême

A voir :

+ infos :

Barrême tient son nom de sa première implantation, bar ou bal signifiant « hauteur ». Au XIXè, le village est spécialisé dans la production textile à base de laine et de chanvre. Les champs de lavande alentours sont mis à profit par la parfumerie grassoise. Un entrepreneur allemand installe en 1907 une distillerie, fournissant à Barrême un « jus » très apprécié. En face de la gare, cette ancienne distillerie et sa haute cheminée témoignent d’un passé florissant. Barrême a conservé intactes ses ruelles et placettes. Ne pas manquer celle de la place Capitaine-Pierre-Rose, dont la dalle est parsemée d’ammonites. Décorée au XIXè, la gare abrite désormais des expositions de fossiles caractéristiques de l’étage géologique dit « du Barrémien ».

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon, itinéraire découverte « Entre Barrême et Digne »

 

Digne-les-bains (* incontournable)

A voir :

+ infos :

Etape de charme entre la côte d’azur et Grenoble, la cité fut construite initialement dans le quartier actuel « du Bourg », où l’on édifia la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg. Au cours du XIVè, Digne changea de site pour aller s’établir à l’abri d’un château fort, sur une colline voisine. Dans la ville haute, en empruntant rues piétonnes et escaliers, on parvient à la cathédrale St-Jérôme. Lors de sa restauration en 1846, on lui ajouta une travée et on donna à sa façade l’aspect néo-gothique actuel. A la cathédrale est accolée la Tour de l’horloge, couronnée d’un élégant campanile en fer forgé de style provençal. A proximité se dresse la maison d’arrêt. Entre les deux bâtiments subsiste le puits St-Charles, un puits fortifié assurant à l’ancien château une alimentation en eau, même en cas de siège. En empruntant la rue de l’Ancienne-Mairie, on accède Place Paradis, au bout de la rue Mère-de-Dieu par où Napoléon fit son entrée à Digne. Le musée départemental d’Art Religieux, installé dans l’ancienne chapelle des Pénitents à proximité du palais de justice, possède une belle collection d’objets liés au culte catholique. La ville basse, plus commerçante, est traversée par le boulevard Gassendi. En remontant jusqu’à la place du Général de Gaule, dominée par la statue de Pierre Gassendi – enfant du pays qui tenta de concilier christianisme et épicurisme - on rejoindra le musée départemental pour y voir des tableaux des écoles flamandes, italiennes, provençales, du matériel gallo-romain, des instruments scientifiques du XIXè et, plus inattendu, une magnifique collection de papillons rares. Sur le site originel de la Digne antique, route de Barcelonnette, surgit la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg, l’un des plus beaux édifices romans de la région. Bâtie au XIIè et XIIIè, on y pénètre par un portail en plein cintre bordé de colonnettes, flanqué de deux lions de pierre et surmonté d’une rosace gothique. La nef est composée de 4 travées voûtées en berceau brisé et se termine par un chœur rectangulaire abondamment éclairé. L’autel est d’époque mérovingienne. Sur les murs subsistent des pans de peintures murales des XIVè et XVè.

La route Napoléon, GALLIMAR

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean Hureau

 

La Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon, itinéraire découverte « Entre Barrême et Digne »

 

Malijai

A voir :

+ infos :

Au carrefour de la Bléone et de la Durance, le bourg de Malijai constitue à l’origine en une large maison « aux champs », aujourd’hui transformée en Mairie et entourée de maisons villageoises. En 1770, NOGUIER fit élever sur ses terres un vaste édifice, exemple parfait de l’architecture provinciale des Lumières. Le plan régulier, l’ordonnance stricte des façades, tout évoque l’architecture « raisonnable » du XVIIIè : la batiment est constitué d’un quadrilatère étiré, flanqué de deux tours rondes coiffées en poivrière. Le corps central est saillant et offre, côté village, une jolie modénature de pierres sur son fronton. Les pièces de réception ont conservé leurs motifs originaux. Ce décor du XVIIIè est le plus complet que l’on connaisse dans la région. Son raffinement contraste avec l’austérité de la façade.

La route Napoléon, GALLIMAR

 

Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon, itinéraire découverte et randonnée « Les Mées », site « chapelle St-Donat »

 

Château-Arnoux

A voir :

+ infos :

Les pieds dans l’eau et la tête dans les collines, Château-Arnoux accroché au coteau de St-Jean est peu à peu descendu prendre ses aises le long de la Durance. Le château, élevé entre 1510 et 1515, est mi-chemin entre forteresse médiévale et palais Renaissance. Le corps du bâtiment, massif, est flanqué de quatre tours, quadrangulaires à l’est et circulaires au sud-ouest. L’accès aux appartements se fait par une solide tour hexagonale. Au 1er étage, la porte palière est encadrée d’un riche décoration : Pierre de Glandèves (constructeur) et son épouse se font face.

A quelques pas, l’Escale, ancien site gallo-romain, invite à entrer dans l’église paroissiale pour son autel-cippe et son bas-relief paléochrétien.

La route Napoléon, GALLIMAR

 

Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon

 

Volonne

A voir :

+ infos :

Le château massif, flanqué de deux tours fut remanié au cours des siècles. Aujourd’hui Mairie, il mérite la visite pour son original escalier décoré de gypseries. Le registre décoratif en est très varié : médaillons, trophées, armes, fleurs et fruits.

L’église St-Matin du XIè témoigne du premier art roman méridional. De dimensions imposantes pour une église rurale, elle adopte un plan basilical de tradition paléochrétienne, importé d’Italie du nord : une nef de cinq travées donnant directement sur une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Malheureusement, elle est dépourvue de sa toiture qui, selon la tradition lombarde, devait être couverte d’un toit à deux versants reposant sur une charpente à une seule portée.

Le sol ayant épousé la pente du terrain, le chœur semble surélevé. 

La route Napoléon, GALLIMAR

 

Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon

 

Sisteron (*incontournable)

A voir :

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Entre Provence et Dauphiné, Sisteron est un seuil entre deux pays. Au loin, on aperçoit les 1ers sommets des Alpes à 3000m.

Sisteron, par son site, devint dès le XIè une place forte de Forcalquier, puis du comté de Provence (1246) et enfin du royaume de France (1481). La physionomie de la Citadelle actuelle résulte de 4 campagnes de travaux : au XIIIè, chemin de ronde et donjon du rempart supérieur ; au XIVè, les ouvrages bastionnés auxquels viennent se souder les remparts de la ville ; Vauban conçoit un vaste plan de défense en 1692 mais seuls le puits et la poudrière seront réalisés ; enfin, au XIXè, l’escalier souterrain reliant la Citadelle à la porte nord de la ville. La Citadelle abrite un petit musée Napoléon ainsi qu’une chapelle du XVè, petit chef d’œuvre de lumières et de couleurs. L’ancienne cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers (XIIè) est caractérisée par son dôme octogonal accolé au clocher. L’intérieur conserve un mobilier intéressant. Le maître-autel est en noyer doré à l’or fin. Place du Dauphiné, on découvre de près le relief surprenant du rocher de la Baume, séparé de la Citadelle par une clue de la Durance.

La route Napoléon, GALLIMAR

 

La Haute-Provence, GALLIMAR

La route Napoléon, itinéraire découverte « La vallée de la Sasse »

 

Gap (*incontournable)

A voir :

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Cernée de montagnes, Sisteron est une capitale en pleine nature. C’est au Xè avJ-C que fut créé le camp romain de Vapincum. La ville appartint successivement au royaume de Bourgogne, au comté de Provence, devint terre du saint Empire romain Germanique avant d’échoir au Dauphiné puis au Royaume de France.

Le centre ancien est devenu zone piétonne. La rue du Colonnel-Roux, la plus ancienne du centre-ville, mène à la Porte Colombe, bordée de constructions datant du XVIIIè et possédant de splendides portes ouvragées. Le fronton de l’hôtel de ville est sculpté aux armes de Gap, surmontées de celles du Dauphiné.

Née d’une promesse de Napoléon aux Capençais, la cathédrale sera édifiée à partir de 1867. L’architecte Charles Jean LAISNE d’un plan à la remarquable polychromie romane, et d’une monumentale voûte gothique.

Le pont de Burle, situé hors des murs de Sisteron sur le torrent de Bonne, date de l’occupation romaine, à la fin du 1er avJ-C. C’est un témoin majeur de l’histoire de Sisteron, qui a vu passer les troupes de Louis XII et François Ier, avant celles de Napoléon.

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon

 

La Mure

A voir :

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Malgré son aspect de petite ville industrielle, La Mure mérite un arrêt. A près de 900m d’altitude, au centre d’un amphithéâtre de Montagnes, elle offre des vues somptueuses.

On peut en avoir un aperçu en rejoignant le calvaire, jadis siège de la citadelle. Mais le Paradis, but de l’ascension du Mt Cimon par le Chemin des Pauvres (1h00 de marche) donne une vision plus large encore.

Ville d’artisans, La Mure est vouée au charbonnage au XIXè. Le développement est rapide et la mine emploie plus de 1300 personnes en 1945. Les traces du passé sont visibles à la tour de l’Horloge (1720), au château de Beaumont (XVè), ou dans la chapelle du Père-Eymard (XVIIè). Depuis 1888, le petit train de La Mure roule de La Mure à St-Georges-de-Commiers, parcourant 30 km sur un dénivelé de 560m où se succèdent pas moins de 142 ouvrages d’art, dont deux viaducs superposés. Pendant près de 100 ans, il désenclava cette région. Devenu aujourd’hui train touristique, il permet de profiter du panorama exceptionnel de la corniche du Drac.

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon

 

N/A

Vizille

A voir :

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Vizille est à l’origine un « camp de veille » (castrum vigilae) romain, d’ou elle tire son nom.

C’est à son château, construit par Lesdiguières et aujourd’hui musée de la Révolution française, qu’elle doit sa célébrité.

On pourra faire une brève visite au cimetière pour y admirer le porche en pierres polychromes du XIè. Très belle représentation de la scène.

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon, Musée de la révolution française

 


 

 

Grenoble (*incontournable)

A voir :

½ journée

Située au carrefour de 3 vallées, l’existence et l’histoire de Grenoble sont intimement liées à cette topographie. La tribu celte des Allobroges établit là une bourgade, Cularo, dont les romains reconnaissent l’importance stratégique. Vers 379, promue au rang de cité par l’empereur Gratien, Gratianopolis devient le siège d’un évêché puis capitale du Dauphiné, puissant état féodal. Cédée en 1349 à la France, la ville est active et commerçante au Moyen Âge mais décline au XVIè et XVIIè. Elle ouvre la Révolution française par l’émeute de la journée des Tuiles. Grosse croissance démographique au XIXè liée au démarrage de l’industrie, Grenoble devient capitale du maquis et centre de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale.

La vieille ville

Le cœur de la vieille ville est un enchevêtrement de ruelles courbes ou droites, sombres ou étroites. La Place St-André est dominée par la flèche en tuf de la collégiale St-André. Fondée en 1228, l’église accueillit les tombeaux des dauphins. Initialement parlement, le Palais-de-justice n’a acquit sa fonction actuelle qu’à la Révolution française. La riche ornementation intérieure témoigne de la majesté de l’institution. L’empreinte de la Renaissance est visible sur sa façade.

En gagnant les rues Brocherie et Chenoise par la place aux herbes, on découvrira d’anciens hôtels de parlementaires aux portes sculptées, voûtes et cours intérieures. De l’autre côté de la place, le passage du Palais-de-justice conduit à la place de Gorde, qui ouvre sur le Jardin de Ville établi par LESDIGHIERES.

Place notre-Dame

L’ancien domaine de l’évêque est dominé par le clocher-porche roman de la cathédrale Notre-Dame. La nef gothique recèle un flamboyant ciborium en molasse de Voreppe.

Le musée de l’ancien évêché est installé dans l’ancien palais des évêques. Il présente de prestigieuses collections historiques. Les objets mobiliers sont dans leur cadre d’origine, reconstitué en maquettes. Des moyens audiovisuels et des outils informatiques sont offerts au public.

Le quartier St-Laurent

Traversé par l’unique rue St-Laurent, il était autrefois un faubourg artisanal et commerçant. Place de la Cimaise, la Fontaine du Lion (XIXè) évoque la lutte du Drac (lion) et de l’Isère (serpent). A l’extrémité de la rue, la Porte St-Laurent est l’unique vestige de l’enceinte fortifiée qui défendait l’accès à la rive droite de l’Isère.

L’église St-Laurent et musée archéologique est traitée dans la section musée.

Le musée dauphinois occupe l’ancien couvent Ste-Marie-d’en-haut. Hippolyte MULLER, ethnologue, historien et collectionneur, commença à rassembler pièces archéologiques et objets ethnographiques auprès des familles montagnardes des environs de Grenoble en 1906. Les collections de ce « musée de société » s’ouvrent maintenant au public. La chapelle baroque St-Marie-d’en-haut reçu à la fin du XVIIè son vertigineux décor baroque. Peintures murales dans un camaïeu de gris et de bleu, draperie rouge en trompe l’œil sur l’arc précédant le chœur, maître autel composé de différents marbres et surmonté d’un baldaquin…

Le pittoresque « circuit des fortifications » mène de la porte St-Laurent à La Bastille, dans le lacis des murailles défensives et via un remarquable escalier droit de 380 marches.

La Bastille

Le site escarpé de La Batille, s’il fut en premier lieu militaire, garde surtout l’empreinte de la Restauration. Soucieux de faire de Grenoble une place forte, le ministre de la guère fit réaliser par le général HAXO et les officiers du génie un puissant complexe fortifié pourvu d’artillerie en 1823. La descente peut s’envisager par le Jardin des Dauphins, poumon vert de la ville. On rejoint ensuite les quais, où, isolée du rempart qui la sertissait, la Porte de France est ornée de jolis bas-reliefs.

+ infos :

 

La route Napoléon, GALLIMAR

La route Napoléon, musée archéologique de l’église St-Laurent


2.4. En s’éloignant de la route Napoléon

En s’éloignant de quelques km, on découvre des sites de moindre importance, mais qui permettent de faire de ménager des pauses de quelques heures à une journée. Au programme : bâtiments, sites panoramiques et randonnées.

 

 

 

De Castellane à Entrevaux

Itinéraire découverte et randonnées

1 journée, 50 km

Le Lac de Castillon fut achevé en 1948. Une partie est réservée à la Marine qui y travaille sur l’écoute des sous-marins.

St-Julien-du-Verdon bénéficie d’une vue superbe sur le lac. Dans l’église Notre-Dame-de-L’assomption, le Couronnement de la Vierge avec St- Julien (1660). Excursion de 3h00, « la crête du Pinandoux », pour surplomber village et lac.

St-André-les-Alpes s’est fait une spécialité du deltaplane et du parapente. 3 excursions passent à proximité : le sommet du Chalvet (2x 1h20), l’un des sites de parapente les plus fréquentés de France, la route impériale (2x 1h 30) conduisant à Moriez avec retour possible par le petit train des et celle de la crête des Serres à partir de La Mure (2x 4h00).

L’église du village de Méailles renferme un remarquable retable de la Vierge à l’Enfant daté de 1500 et 2 toiles de qualité : une Déposition de la Croix, et une Donation du Rosaire.

Annot est dominé par une impressionnante falaise en grès où de gros cubes de pierre tiennent debout par miracle. En parcourant les ruelles de la vieille-ville, on peut observer belles portes et linteaux gravés. Accolée à l’église paroissiale, la chapelle des Pénitents-Blancs abrite de très belles toiles du XVIIè : une Descente de Croix, une Intercession de la Vierge pour les âmes du Purgatoire, et une Déploration du Christ.

Considéré comme une clé de la Haute-Provence, Entrevaux a une histoire tourmentée. La ville est encore ceinturée dans son corset de pierres, conçu par Vauban. Les buts de la promenade sont la cathédrale et le château. On y parvient par des ruelles étroites dont la rue du marché (vieilles maisons en encorbellement) et la rue Basse. Vauban donna un accès direct au château grâce à une série de rampes dont la construction exigea des prouesses et dura plus de 50 ans. L’édifice s’ouvre sur un vestibule créé par la démolition d’une vielle chapelle. Caves, magasin, caserne de l’aumônier, grande salle, maison du commandant et panorama magnifique sur la ville. La cathédrale avec somptueuse porte principale, bustes, retable de St-Joseph, stalles aux miséricordes grimaçantes et belles toiles : Assomption (1630), la Ste-Famille (1634)  et la Donation du Rosaire avec Louis XIII (1631).

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La route Napoléon, GALLIMAR

 

Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

Sujets liés :

Route Napoléon, ville de Castellane

 

Entre Barrême et Digne

Itinéraire découverte, panoramas, ruines et baignade

½ à 1 journée, 50 km

En arrivant de Barrême, il est vivement conseillé de quitter la RN85 et de s’engager, comme Napoléon le fit,  sur les rudes lacets conduisent au col de Corobin. Superbes perspectives sur les Préalpes.

En revenant an arrière, on rejoint Mezel, village aux façades colorées et portes de charme. L’église renferme un joli mobilier et un sentier de 5 min conduit à la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire d’où l’on découvre la vallée.

Les maisons de St-Jurs sont dominées par l’église St-Georges d’où un panorama unique s’étend du plateau de Valensole jusqu’à l’Asse et la Durance.

Tout à côté, on peut se baigner dans les nombreuses vasques naturelles des gorges de Trevans et profiter des nombreux sentiers de randonnées.

Il faut visite les ruines du vieux village de Bras-D’Asse, dont la silhouette fantomatique domine la vallée et intrigue le visiteur.

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La route Napoléon, GALLIMAR

 

Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

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Route Napoléon, villes de Barrême et Digne-les-bains

 

Les rochers des Mées (environs de Malijai)

Itinéraire découverte et randonnée

½ journée

A quelques km de Malijai, sur la rive droite de la Durance, les Pénitents des Mées forment un alignement rocheux dominant la vallée.

La légende raconte qu’au temps jadis, le seigneur des Mées, vaillant guerrier, découvrit après avoir mis à sac le camp ennemi, sept belles Mauresques.

Bien que chargé par ses pairs de les ré-expédier en Arles, il fut sensible à leur charmes et s’enferma avec elles en son château. Alerté par le scandale, le Prieur de Paillerols exigea que les Sarrasines soient conduites à la Durance, sous le regard du pays rassemble. Des moines travaillant sur les bords de la Durance auraient levé les yeux en direction de jeunes femmes descendant la rivière en radeau. En punition, Dieu les aurait pétrifiés, à la demande du très rigoriste Prieur.

Un sentier de crête permet, en 2h30, de faire le tour des Mées et de découvrir le secret de leur alchimie. Il est conseillé de partir de la chapelle St-Roch (XIIè) plutôt que du carré des Pins car la montée est moins raide.

Les rochers ne doivent pas faire oublier les charmes du village des Mées, qui a conservé quelques vestiges de ses remparts (rue Clovis-Picon et rue Virgile Pons), de belles portes et quelques façades intéressantes du XVIè.

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La route Napoléon, GALLIMAR

 

Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

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Route Napoléon, ville de Malijai

 

La vallée de la Sasse (au départ de Sisteron)

Itinéraire découverte et randonnées

½ à 1 journée, 60 km

Jean GIONO pensait que la vallée de la Sasse est l’un des paysages où l’on peut saisir le plus facilement l’âme de la Haute-Provence.

Juste avant de s’engager dans la vallée, la D4 mène au plateau de Vaumeilh, haut-lieu du vol à voile. La combinaison de la géologie et du climat fait du plateau un terrain idéal pour le planeur.

En revenant sur la D304 puis D1, la route grimpe sur 8km et gagne le village de Clamensane. Construite vers 1831, l’église paroissiale s’organise autour d’une nef unique en voûte brisée.

Les environs de Clamensane raviront les amoureux de randonnée. Le parcours de la Chapelle St-Amand et le col de la croix (4 à 5h00 de marche) offre une vue imprenable sur la vallée de la Sasse et la montagne de Lure. Le circuit de l’eau (2h30) est jalonné d’anciens ouvrages de construction torrentielle et comporte un ancien aqueduc d’irrigation.

Bayons, autrefois gros bourg de la vallée, a beaucoup souffert de l’exode rural. La façade de l’église Notre-Dame, flanquée de deux contreforts enveloppants, possède un très beau portail du XIVè encadré de deux arcades en lancettes. La vaste nef date du XIIIè. On est saisi, en entrant, par le volume intérieur qui confère au bâtiment une ampleur de cathédrale. Le riche mobilier, datant du XVIIè, est orné d’une profusion de décorations et de motifs sculptés. L’Adoration des mages retiendra l’attention, ainsi que deux autres toiles : St-Blaise et L’Assomption.

Pour regagner Sisteron, emprunter l’incroyable route « des Tourniquets », dont les travaux durèrent plus de 10 ans et qui désenclava la vallée en 1907.

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La route Napoléon, GALLIMAR

 

Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

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Route Napoléon, ville de Sisteron

 


2.5. Musées

 

Le musée de la Révolution française (Vizille)

Musée

2h00

Elevé sur un promontoire rocheux, le château de Vizille est la résidence favorite des Dauphins. De 1604 à 1620, le connétable de Lesdiguières reconstruit magnifiquement la demeure et aménage une partie du parc. En 1924, le domaine prend rang de résidence présidentielle. Cédé au département en 1971, il est devenu le musée de la Révolution française. En 1788, il accueille la réunion des municipalités delphinales, interdite à Grenoble, et qui prélude à celle de Versailles. 491 députés représentent les trois ordres. Un accord intervient, qui condamne les lettres de cachet, affirme le droit de réunion, requiert la réouverture des états provinciaux avec des représentants élus, demande la réunion des états généraux et proclame l’unité de la nation. L’ancienne orangerie du château, ouverte sur le jardin, abrite des centaines de pièces portant la marque révolutionnaire (faïences, statuettes, petits objets…). Dans la salle des colonnes une série de toiles illustrent les épisodes marquants de la révolution. Le deuxième étage accueille mobiliers et objets du XVIè au XVIIIè. Enfin, le troisième étage est occupé par les appartements des chefs d’états, avec une magnifique bibliothèque. Le parc a subi de nombreuses modifications depuis le XVIè, mais on peut y admirer une belle roseraie et des jardins à la française, approcher daims, cerfs, chevreuils, cygnes et hérons.

La route Napoléon, GALLIMAR

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Vizille, Route Napoléon

 

 

Musée archéologique de l’église St-Laurent (Grenoble)

Musée

2h00

Site unique en Europe par la richesse des témoignages qu’il apporte sur la vie religieuse des communautés chrétiennes dès le IVè, ce musée établi dans l’église St-Laurent, est à placer au premier rang du patrimoine historique de Grenoble.

A l’emplacement d’une nécropole péri-urbaine du IVè dont huit mausolées ont été mis au jour, fût bâtie à la fin du siècle suivant une étonnante église cruciforme à vocation funéraire. Modifiée aux VIIè et VIIIè quand fut édifiée la colonnade de St-Oyand, elle fut englobée au XIè dans un nouvel édifice. Au XIIè, l’église prend sa forme actuelle, avec chœur roman et clocher-porche. Au XVIè, enfin, la nef est dotée de piliers délimitant cinq travées et deux bas-côtés. Découverte en 1803 par Jacques Joseph CHAMPOLLION, frère de l’égyptologue, est fut l’un des premiers édifices classés monuments historiques en France. St-Oyand, la crypte orientale de l’église St-Laurent, a fait  la célébrité du site. Au VIIè et VIIIè est installée une double colonnade pourvue de chapiteaux corinthiens dont les tailloirs s’ornent de motifs chrétiens : colombes, croix, agneaux…Les voûtes portaient des décors de stuc dont quelques vestiges subsistent.

La route Napoléon, GALLIMAR

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Grenoble, Route Napoléon

 


2.6. Nature

 

Les gorges du Verdon (au départ de Castellane)

Site naturel, itinéraire découverte, randonnées, sports d’eau

Mini 1 journée

Extravagance de la nature sans égale en Europe, le Grand Canyon du Verdon doit être inscrit dans le programme de tout voyage en Provence. Une pleine journée au moins, doit lui être consacré.

 

Cette faille spectaculaire, pourtant 17 fois plus petite que le Colorado, le surpasse en hauteur et en coloris. C’est le résultat d’un fantastique travail d’érosion du Verdon dans les calcaires jurassiques des pans de Provence. Le Verdon prend sa source près du col d’Allos à 2500m d’altitude et se jette dans la Durance, à 270 m d’altitude, après une course de 175 km. La première exploration fut tentée en 1896 mais c’est seulement en 1905 que Martel pourra terminer la reconnaissance des gorges.

Découverte à la carte

Pour une première découverte, nombre de visiteurs préfèrent effectuer un tour complet des gorges en voiture par le réseau départemental, ce qui nécessite 1 journée complète et 130 km. La route des Crêtes, moins fréquentée par la foule, ne dure que 2 à 3 heures. Les sentiers de randonnées, bien fléchés, permettent de choisir entre une dizaine de randonnées de difficulté variable et durant de 2 à 8 heures. Le parcours au fil de l’eau connaît un succès grandissant. La mise à l’eau s’effectue après le pont de Caréjan, et la sortie au pont d’Aiguines. Raft, flottage, hydrospeed.

La route des crêtes

C’est de La Palud qu’on gagne la route des Crêtes, offrant des vues remarquables sur la « rue d’eau » du Verdon. La succession de belvédères qui jalonnent cet itinéraire permet une étonnante variété de points de vue. C’est le souffle coupé que l’on accède aux belvédères de la Barre de l’Escalès. Les belvédères de la Carelle, de Tescaire et de la Dent d’Aire sont également devenus des hauts-lieux de l’escalade.

Rougon

Sur la N552 à droite, à 6,5 km, on arrive au village haut-perché de Rougon et au Belvédère du Point Sublime qui fait face à la majestueuse entrée du Canyon. Une fois arrivé à Rougon, porte du canyon, le visiteur peut soit monter jusqu’au village, soit se diriger vers le Point Sublime et gagner à pied le fond des gorges par le couloir Samson.

Une route descend au pied de la faille où s’engouffre le torrent, après avoir reçu les eaux d’un petit affluent : le Baou. C’est ici que commencent les sentiers jalonnés conduisant à l’Estiellé.

Deux randonnées au départ de Rougon

Deux possibilités s’offrent au promeneur : le sentier MARTEL (8h00 aller, 14km), le plus célèbre et le plus spectaculaire que l’on conseille de prendre en sens inverse, au départ de la Maline. Le sentier ENCASTEL-RENCOUMAS (5h00, 12 km), ombragé sur une grande partie du parcours, offre de larges panoramas sur les falaises de l’Escalés, le défilé des Baumes Frères, le couloir Samson et la plaine d’Irouelle.

Le Grand Canyon

Il débute au confluent du Baou, au pont de Tusset, et court sur 21 km jusqu’au Galetas, débouché du lac de Ste-Croix.

 

Moutiers-St-Marie, Aiguine et Trigance justifient chacune une visite. Compter 1 journée de plus.

+ infos :

 

La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean HUREAU

 

La Haute-Provence, GALLIMAR

 

 

 

Sujets liés :

www.provenceweb.fr/e/groupes/verdon/gorges.htm , www.guideweb.com/verdon/canyona.html , Route Napoléon, ville de Castellane

 


2.7. Sites et attractions

 

Image Marineland Antibes

Marineland (Antibes)

Sites touristiques

½ journée

A Antibes, au Marineland, la rencontre homme-animal se fait sous le signe de la complicité.

+ infos :

La Côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992, Janine Trotereau

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Ville d’Antibes

 

La chapelle St-Donat (environs de Malijai)

Site

3h00

De  Malijai, il faut traverser la Durance en empruntant la D101 pour accéder à cette petite église romane, construite sur l’emplacement d’une grotte où un St-Donat évangélisait le pays du Lure au VIè.

Le sanctuaire est un des  rares exemples du 1er art roman méridional intégralement conservé. L’église actuelle fut construite au XIè par les bénédictins et la caverne dans laquelle le Saint finit ses jours fut recouverte courant XIIè par une église à deux niveaux. Ainsi l’église est-elle indissociable des deux petits sanctuaires voisins : St-Donat-le-haut et St-Donat-le-bas.

De plan basilical, l’église est formée d’une haute nef à trois travées flanquée de collatéraux étroits et d’un transept bas et peu développé. De grandes arcades au dessin épuré portent les voûtes. La décoration est réduite à l’ornementation des impostes et des coussinets couronnant les piliers : étoiles, chevrons, torsades et damiers.

+ infos :

La route Napoléon, GALLIMAR

 

Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR

Sujets liés :

Route Napoléon, ville de Malijai