Frühlingstour 2003 : Provence – Alpes – Côte d’Azur (30/04 Þ 4/05)
Partie 2 : suggestions d’activités pour la route
Napoléon (FR rev 1.06)
2.1. Introduction : l’Histoire et la Route Napoléon Le 26 février
1815, Napoléon 1er quitte l’île d’Elbe, où il vit en exil depuis
plus de dix mois, avec une flottille de sept bateaux fort disparates,
transportant quelque 1200 hommes. « La
plus belle route de France » écrivait Jean EPARVIER, chroniqueur à l’Eclaireur
de Nice lors de l’inauguration en 1932. (Extraits
librement choisis. « La route Napoléon », GALLIMAR, 2001) |
|
2.2. Histoire et tourisme
|
1er mars 1815 : de Golfe-Juan à
Cannes Le débarquement s’effectue sur la plage de Vallauris, au
lieu-dit La Gabelle. Napoléon ayant vainement attendu le ralliement de la
garnison d’Antibes se met en route vers Cannes et dormira sur ce qui sera un
jour la Croisette |
Golfe-Juan, simple hameau de pêcheurs en
1815, est devenu une station balnéaire de renom. A son flanc nord, Vallauris,
connu pour sa céramique, attira les plus grands, de PICASSO à MIRO. Cannes, « ville radieuse où les
étoiles brillent plus fort » voient ses venelles pentues et tortueuses
dévaler du Suquet jusqu’au vieux port et à la Croisette où, chaque année, les
stars du 7ème art gravissent solennellement les marches du palais
des Festivals. |
|
|
|||
|
2 mars 1815 : de Cannes à Séranon Levée tôt, la petite armée reprend la route et atteint
Grasse vers midi. Après 2 haltes place de la Foux puis sur le plateau de
Roquevignon, elle arrive à St-. C’est ensuite la rude montée vers
Escragnolles où Napoléon remettra une bourse d’or à la mère du Général
Mireur, mort en Egypte. Tard dans la nuit, on parvient à Séranon |
Les collines traditionnelles dévolues aux arbres fruitiers et aux cultures florales ondoient jusqu’au pied des Préalpes de Grasse. Dans l’arrière-pays, la population se fait rare, blottie dans des hameaux médiévaux. La luminosité est intense, l’air balayé par le mistral, le « maitre-vent ». Grasse, cité de charme où le gant
parfumé fut à la mode au XVIè, a laissé dans son sillage une nuée de
parfumeries. Ses ruelles semées de maisons roses aux balcons forgés de fer,
d’un dessin raffiné, invitent à la promenade. |
|
||||
|
3 mars 1815 : de Séranon à Barrême La colonne militaire arrive à Castellane où Napoléon
déjeune à la sous-préfecture. La troupe franchit ensuite dans la neige le col
des Lèques avant de redescendre vers Senez. Elle arrivera à Barrême dans la
nuit. Les hommes dorment sur la place de l’église et Napoléon chez le juge
Tartanson. |
Voilà la Provence des Montagnes. Celle où se
plaisent lavande et lavandin, genêts et thym. Celle qui, jadis, se repliait
jalousement derrière les murs de ses places fortes haut-perchées. A Castellane, la route croise, pour quelques temps,
le parc naturel du Verdon. On prend de la hauteur : l’air se fait
plus vif et les forêts plus denses. Sous la protection séculaire de Notre-Dame-du-Roc, la
petite Castellane vit au rythme du passé. |
|
|
|||
|
4 mars 1815 : de Barrême à Malijai Dans la descente sur Digne, le mulet chargé de pièces d’or
tombe dans un ravin. Bientôt la colonne passe devant les bains thermaux. Elle
pénètre dans la ville un samedi, jour de marché. Là seront imprimées les
1ères proclamations de l’Empereur. Dans l’après-midi, on atteint Malijai, où
Napoléon passe une nuit d’inquiétude à la perspective de l’étape de Sisteron |
Au pays de la lavande, le paysage minéral habillé
ça et là de pins noirs d’Autriche rappelle la présence toute proche de la
réserve géologique de Haute-Provence. Après Digne, les paysages façonnés par La Bléone, s’adoucissent et se couvrent d’un semis de champs de maïs. Digne-les-bains est réputée depuis
l’époque romaine pour ses eaux et la pureté de son air. La capitale de la
lavande sut séduire l’exploratice Alexandra DAVID-NEEL qui y bâtit son
étonnante Forteresse de la méditation. |
|
||||
|
5 mars 1815 : de Malijai à Gap Napoléon franchi sans encombres le pont de Sisteron pour
déjeuner à l’auberge du bras d’or. Il reçoit le sous-préfet et le maire. En
début d’après-midi, la troupe repart. La route est quasi-plate car elle longe
la Durance puis monte légèrement jusqu’à Gap. |
Entre Sisteron, perchée autour de la citadelle, et la préfecture, Gap, au musée départemental si riche en vestiges archéologiques, les flots tumultueux de la Durance ont creusé une vallée fertile où s’épanouissent les vergers à pommiers et poiriers. De part et d’autre de la route qui suit la vallée, pointent les sommets. Sisteron, nichée entre les remparts de
sa fière citadelle et l’impressionnant rocher de la Baume, est une sorte de
porte entre deux climats, le seuil entre le nord et le sud de la France. |
|||||
|
6 mars 1815 : de Gap à Corps Après un accueil chaleureux à Gap, la troupe entreprend la
montée du col Bayard, puis traverse le Champsaur pour se reposer à Corps. |
Après le col Bayard, pays de ski et de fromage, s’étendent les vastes bocages de Champsaur. A l’horizon de ces « champs d’or », se dessinent le massif des Ecrins et les sommets dénudés du Dévoluy. Les paysages sont souvent baignés d’une curieuse « mer de nuages » flottant à mi-hauteur des monts. Gap se blottit au creux des
montagnes, à la frontière de la Provence et du Dauphiné. Le cœur de la ville
bat entre la rue Carnot et la place Jean-Marcellin, qui accueille les étals
colorés du marché. |
|||||
|
7 mars 1815 : de Corps à Grenoble Il ne reste plus qu’un jour de marche pour atteindre
Grenoble, mais cette journée sera marquée par un événement majeur. Après
avoir dépassé La Mure, la troupe impériale rencontre dans le défilé de
Laffrey le bataillon du 5è de ligne, venu de Grenoble. Ce dernier baissera
les armes et se ralliera aux cris de « vive l’Emprereur » |
Voici que s’annoncent les pays du Drac. Le « Dragon », autrefois féroce, a creusé là de larges gorges. Assagi par des barrages successifs, il se repose désormais au sein de vastes lacs. Au-delà de Laffrey, haut-lieu de l’itinéraire napoléonien, et de Vizille, où germa la Révolution, commence la banlieue verte de Grenoble. Prise entre les serres du Dragon et les méandres du
Serpent, Grenoble, capitale des dauphins de France, est devenue celle
des Alpes. |
|||||
2.3. Villes et villages sur la
route Napoléon :
Sans quitter la route Napoléon, il
et possible de visiter de nombreuses cités.
v Les
« incontournables » constituent le minimum indispensable pour avoir
un aperçu de la route Napoléon ;
v Les autres
villes ou villages, bien que d’importance moindre, sont signalés ici en raison
de leur intérêt.
Villages et villes sont pas classées par ordre d’apparition, en remontant la route Napoléon depuis Golfe Juan jusqu’à Grenoble (du Sud vers le Nord).
N/A |
Golfe
Juan
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Au début du XIXè siècle, la rade de Golfe Juan n’abrite
qu’une petite bourgade de pêcheurs. Le développement touristique de la côte
en a fait une station balnéaire très fréquentée, dont la plage de sable fin
s’étend sur près d’1 km. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
route Napoléon
|
|
Vallauris
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Ville de potiers au temps des romains, la tradition a été
poursuivie au XVIè par des italiens et maintenue grâce à PICASSO, puis
COCTEAU, MIRO, LEGER, MARAIS. Ravagé au XIVè par la guerre civile provençale, le bourg
sera repeuplé au XVIè et reconstruit par les moines de l’abbaye de Lérins. Il
présente un intéressant plan en damiers. Le musée de la poterie permet
de se familiariser avec le travail de l’argile, tel qu’il était pratiqué
autrefois. Le visiteur découvre l’extraction de la terre, les machines à
battre et filtrer, le four à bois, la préparation des vernis. Le château,
reconstruit au XVIè est devenu le musée municipal dans lequel se
trouvent des œuvres de céramiques de PICASSO : assiettes tauromachiques,
vases-chouettes, femmes-bouteilles… C’est dans la vieille chapelle romane
du XIIè qu’il y créa en 1952 son œuvre monumentale Guerre et paix. En
face, se trouve l’homme au mouton, célèbre sculpture. Aujourd’hui,
plus de 200 potiers vivent à Vallauris. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau La France des petites routes, ARTAUD 1988 Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
paradis des artistes, villages de potiers et de peintres, la route Napoléon
|
|
Antibes
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Place forte pourvue de remparts et d’un fort carré,
Antibes perd toute fonction militaire lors du rattachement de Nice à la
France en 1860. En 1794, Bonaparte installe sa famille dans la ville qui lui
rend hommage au travers du musée installé au Cap d’Antibes, dans la batterie
du Grillon. Dans cette ancienne tour de garde, de nombreuses vitrines
sont consacrées à la marine à voile du XVIIIè. Le mémorial de Napoléon
évoque la vie de Bonaparte et sa carrière militaire grâce à de nombreux
documents, figurines ou caricatures satiriques. La terrasse du bastion offre
un panorama splendide. Le pôle d’attraction principal reste le musée
Picasso, près du château Grimaldi. Le musée possède également une
collection d’œuvres d’artistes contemporains, tels LEGER, MAGNELLI, HARTUNG
ou Max ERNST. La cathédrale romane se trouve à côté du château. On respire la Provence à pleins
poumons sur le cours Masséna. Le musée Peynet, dont les
représentations sont mondialement connues, se trouve sur la place
nationale. Le Marineland d’Antibes est de taille comparable au Seaquarium
de Miami. On y trouve 1 bassin pour les dauphins, 1 pour les orques et
d’autres pour les phoques, otaries et éléphants de mer. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz La route Napoléon, GALLIMAR La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui,
ARTHAUD, Jean Hureau |
|
Flâneries
dans les jardins et les parcs, le paradis des artistes, les Madones de la
ferveur populaire, richesses sous-marines, villages des potiers et des
peintres
|
Cannes (* incontournable)
|
||
A voir :
|
+ infos : |
|
Découvert en 1834 par Lord BROUGHAM, le petit village a
bien changé. « Des princes, rien que des princes » soupirait
MAUPASSANT. Les architectes de la Belle Epoque eurent à Cannes la possibilité
de réaliser leurs rêves les plus fous. La Villa Alexandra, que l’on
prend pour une mosquée en raison de son minaret, le Château Scott au
style gothique flamboyant, la Villa Camille-Amélie avec sa grotte
naturelle et ses colonnes de marbre, la Villa Yakimour que l’Aga Kahn
fît bâtir pour Yvette Labrousse. La Croisette était, au début du XXè,
le boulevard des Rois et des joueurs. Côté ville, grands hôtels, terrasses de
café et boutiques de luxe se succèdent. Côté mer, des restaurants
accueillants mais aussi des bancs et des chaises permettront de faire halte.
Les célèbres monstres sacrés de la Belle Epoque, le Carlton, le Majestic
et le Martinez ont été rénovés de font en combles. Prix spécial au Carlton
dont les coupoles d’angles reproduisent la poitrine de la belle Ottero. La
plage, une vraie plage de sable, s’étend sur plus d’1 km. Près du port municipal,
le square des alliés et l’Esplanade des alliés forment un grand
triangle de verdure, une oasis pleine de fleurs. Dans le vieux port,
on pourra visiter le Galion Neptune dont POLANSKI se servit pour le
tournage de son film de pirates. La rue d’Antibes, parallèle à la
Croisette, est la grande rue commerçante de Cannes. Les allées de la
liberté se trouvent à côté du Palais des Festivals. La rue
Meynadier mène au quartier le + ancien, Le Suquet où le marché
Forville qui se tient tous les jours sauf le lundi est une fête pour les
yeux. La rue St-Antoine abouti sur la place de Castries, d’où
l’on jouit d’un beau point de vue. Sur cette place s’élèvent les vestiges de
l’ancien rempart, l’austère église Notre-Dame-d’Espérance. Le vieux-Cannes,
sur la colline du Suquet, ne comprend que 7 à 8 ruelles, toutes plus belles
les unes que les autres. La tour du Suquet, construction carrée de 22
m de haut servit autrefois de tour de garde. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR 1992,
Janine Trotereau Provence, Nelles Verlag 1992 Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz La route Napoléon, GALLIMAR La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui,
ARTHAUD, Jean Hureau |
|
La
route Napoléon, douceurs de la côte
|
N/A |
Le
Cannet
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Au XIXè, le village se dressait sur une colline, à une
centaine de mètres d’altitude. Aujourd’hui, Cannes et Le Cannet,
reliés par le boulevard Carnot forment une même agglomération. Le
centre ancien du Cannet présente d’intéressantes demeures du XVIIIè, des
ruelles pentues et des placettes ombragées. La chapelle St-Sauveur a
été décorée par le peintre TOBIASSE de thèmes profanes et religieux. Les
panneaux stratifiés, les vitraux, la mosaïque monumentale et la sculpture
érigée sur le parvis offrent au regard un entrelacement subtil et recherché
de couleurs et matières. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
route Napoléon
|
|
Mougins
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Cette ville parfaitement conservée est l’une des plus
belles de la région. Les maisons du vieux village sont groupées en plan
concentrique étaient entourées d’1 enceinte fortifiée. Il reste quelques
pans, dont la porte Sarazine du XIIè. L’ancienne chapelle des
Pénitents-Blancs accueille la mairie et son musée de la photographie. Autrefois,
on priait Notre-Dame-de-Vie à Mougins pour qu’elle redonne vie aux
nourrissons, au moins un court instant, permettant alors de les baptiser.
Elle était également invoquée quand les évènements se déchaînaient. Le musée « l’automobile comme un art » situé sur
l’aire de repos de Bréguières entre Cannes et Antibes, se veut
vivant. Les 200 voitures de la collection sont en état de marche et sortent
sur le parvis. Des expositions à thème complètent ce vaste panorama. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
paradis des artistes, les Madones de la ferveur populaire, La route Napoléon
|
|
Biot
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Biot est un beau village, avec une place entourée
d’arcades, des portes et des remparts du XVIè siècle. La poterie et la
verrerie y sont florissantes. Sur le terrain d’une villa achetée par Fernand Léger,
maître du cubisme, a été édifié un musée entièrement consacré à son œuvre.
Les collections sont représentatives de celui qui fut à la fois peintre,
dessinateur, graveur, concepteur de mosaïques, de tapisseries. Ses œuvres le Jardin
de ma mère, la Femme en bleu, La Joconde aux clés, Les
cyclistes y sont exposés. L’aïoli du Café des arcades est un prétexte tout
trouvé pour apprécier le décor intéressant d’un endroit relaxant. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau La France des petites routes, ARTAUD 1988 |
|
Le
paradis des artistes, les villages des peintres et des potiers
|
N/A |
Valbonne
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
A 6 km au nord de Mougins, Vallis Bona ou « vallée
Heureuse » est mise en valeur dès l’antiquité. Le village a été
reconstruit au XVIè sous la direction des moines de Lérins et selon un plan
en damier. Sa place centrale à arcades évoque les bastides du sud-ouest de la
France. Valbonne est ceint d’un rempart formé par les maisons elles-mêmes et
dans lequel s’ouvrent les 4 portes de la cité. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
route Napoléon
|
N/A |
Mouans-Sartoux
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Désertés au XIVè, les deux bourgades de Mouans et Sartoux
seront repeuplées en 1496. Le vieux-Mouans, construit selon le plan en
damier des moines de Lérins s’est développé dans la plaine alors que Sartoux
se dresse sur une hauteur. Plusieurs sanctuaires témoignent des temps
anciens : l’église paroissiale (XVIè), la chapelle des
Pénitents (XVIè), et la chapelle St-Bernardin (XVIè et XVIIè) qui
recèle un intéressant retable daté de 1584. Le château du village fut
bâti au XVIè selon un original plan triangulaire. Il est surmonté de trois
tours à large empiètement. Alentour, un parc ombragé invite à la promenade. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
route Napoléon
|
|
Grasse (* incontournable)
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Grasse doit son origine de station thermale aux visites
qu’y firent la reine Victoria et Pauline Napoléon. Au XVIIIè siècle, les
sociétés de Grasse traitaient des tonnes de mimosa, de genêt, de fleurs
d’oranger, de roses, de lavande, de jasmin et de jacinthes. Les parfumeries Fragonard,
Galimar, Funnel et Molinard proposent une visite à tous les
intéressés. Une terrasse ombragée, le cours Honoré Cresp, sert à la
fois de parking, terrain de pétanque et de promenade. Remarquable belvédère
sur la campagne environnante. La vieille ville se trouve derrière la cathédrale
Notre-Dame-du-Puy (triptyque de Louis BREA). Un passage voûté, à
gauche de l’église, conduit à la belle place ombragée du 24 août,
d’où l’on jouit d’une jolie vue vers l’est. Derrière le syndicat
d’initiative, place de la Foux, à l’intérieur d’une tourelle fermée
par les glaces, on voit jaillir la Source de La Foux qui a permis, dès
le XVè, de développer l’industrie de la tannerie. Le marche aux fleurs et
légumes s’y tient tous les matins sur la Place aux Aires. Le musée
Fragonard expose des copies des œuvres du peintre, ainsi que les travaux
de son fils et petit-fils. |
La côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau La France des petites routes, ARTAUD 1988 Côte d’Azur, APA 1993, Michaela Lentz La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui,
ARTHAUD, Jean Hureau |
|
Les
douceurs de la côte, une boucle au nord de Grasse, la route Napoléon,
villages des peintres et des potiers
|
N/A |
St-Vallier-de-Thiey
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Assis au pied du Thiey, ce village médiéval occupe un site
plat. Il conserve quelques vestiges de son enceinte médiévale. Jouxtant
l’église, s’élève l’ancien château seigneurial, désormais hôtel de
ville. L’église, remaniée sous l’Ancien Régime, juxtapose deux nefs
d’époques différentes : l’une, voûtée en berceaux remonte au XIIIè
siècle, l’autre date de 1555. La clocher, tour à arcades mise en place avec
la première voûte, est surmonté d’un campanile en fer forgé depuis le XIXè. A
l’ouest du village, un sentier étroit et sinueux – suivi par Napoléon
– mène à la chapelle Ste-Luce puis aux gorges de la Siagne et
escalade la montagne St-Martin. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Le
route Napoléon
|
N/A |
La Garde
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Ce village tient son nom de son emplacement, déterminant à
l’époque médiévale, où il servit de poste avancé à la baronnie de Castellane.
Il n’abrite que 70 habitants et a gardé son aspect de petite agglomération du
Moyen Âge avec ses ruelles étroites et sa fontaine centrale. De La Garde, on
pourra effectuer de très belles randonnées à pied par le GR4 vers le sommet
du Teillon à 1894m ou la cascade du Parrair dans le ravin des
Gravières. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Les
peintures niçoises primitives
|
|
Castellane (* incontournable)
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Placée au carrefour des routes vers les massifs alpins et vers le Var, Castellane fut longtemps un point incontournable pour relier les Alpes du Nord et Alpes du Sud, et pour traverser le Verdon. Devenue gallo-romaine, elle prend le nom de Salinae (« cité marchande de sel ») grâce à deux sources d’eau salée. Détruite par les Sarrasins en 812, les survivants bâtissent une nouvelle ville sur Le Roc. Cependant, les inconvénients pour l’accès des marchandises et la difficulté à cultiver cette terre aride firent redescendre la cité moderne. Avant même l’ère chrétienne, le Roc de Castellane
était l’objet d’un culte. L’ère chrétienne mettra le site sous la protection
de la Vierge. Une chapelle est mentionnée en 993, les huguenots
mettent à bas la chapelle en 1559 mais elle sera reconstruite à l’identique
en 1590 pour tomber en ruine 1 siècle plus tard. Reconstruite en 1703, elle
recevra au XIXè la statue de la Vierge qui la couronne. Dans la vieille ville, on pourra déambuler dans les
ruelles. La tour de l’horloge (ou Porte du Couchant) fut
ouverte dans la première enceinte de 1360. Il subsiste d’autres vestiges de
ces remparts, notamment la tour pentagonale. L’église St-Victor
recèle un remarquable mobilier du XVIIIè. Les hautes maisons du
vieux quartier, appuyées les unes sur les autres, atteignent parfois 5
étages. Les portes du rez-de-chaussée à deux battants servaient aux animaux
de trait et au bétail, tandis que les étages étaient réservés à l’habitation
et les combles et terrasses aux séchoirs à fruits et à légumes. Deux monuments proclament l’attachement des habitants à
leurs gloires locales et illustrent un goût très méditerranéen pour les
titres et l’emphase : une fontaine surmontée d’un obélisque
rappelle que les « de Castellane » sont, depuis 835,
« distingués dans l’Histoire » ; une Marianne juchée sur
une colonne évoque le passage à Castellane, en 1890, d’un ministre des
travaux publics ! A l’extérieur de la vieille ville, le Pont Ancien,
à l’architecture audacieuse date de 1604. |
La route Napoléon, GALLIMAR La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui,
ARTHAUD, Jean Hureau La Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, Itinéraire découverte « De Castellane à Entrevaux »
|
N/A |
Senez
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Minuscule village sur la rive gauche de l’Asse,
entièrement dévolu à l’épiscopat : en témoignent encore le séminaire
et le château des évêques (XVIIIè) mais surtout la cathédrale
Notre-Dame-de-l’Assomption, un des plus beaux monuments anciens de
Provence construit à partir du XIIè et perpétuant les canons du premier art
roman. La nef abrite un très beau mobilier religieux, en grande partie
du XVIIè, dont plusieurs séries de stalles en noyer massif, ornées de motifs
finement travaillés. Huit grandes tapisseries d’Aubusson et des Flandres
des XVIè et XVIIè représentant des scènes bibliques ornent les murs de la
nef. Sur la face ouest se trouve un cadran solaire datant de 1763. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon
|
|
Barrême
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Barrême tient son nom de sa première implantation, bar ou
bal signifiant « hauteur ». Au XIXè, le village est spécialisé dans
la production textile à base de laine et de chanvre. Les champs de lavande
alentours sont mis à profit par la parfumerie grassoise. Un entrepreneur
allemand installe en 1907 une distillerie, fournissant à Barrême un
« jus » très apprécié. En face de la gare, cette ancienne
distillerie et sa haute cheminée témoignent d’un passé florissant. Barrême a
conservé intactes ses ruelles et placettes. Ne pas manquer
celle de la place Capitaine-Pierre-Rose, dont la dalle est parsemée
d’ammonites. Décorée au XIXè, la gare abrite désormais des expositions de
fossiles caractéristiques de l’étage géologique dit « du
Barrémien ». |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, itinéraire découverte « Entre Barrême et Digne »
|
|
Digne-les-bains (* incontournable)
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Etape de charme entre la côte d’azur et Grenoble, la cité
fut construite initialement dans le quartier actuel « du Bourg »,
où l’on édifia la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg. Au cours du XIVè, Digne
changea de site pour aller s’établir à l’abri d’un château fort, sur une
colline voisine. Dans la ville haute, en empruntant rues piétonnes et
escaliers, on parvient à la cathédrale St-Jérôme. Lors de sa
restauration en 1846, on lui ajouta une travée et on donna à sa façade
l’aspect néo-gothique actuel. A la cathédrale est accolée la Tour
de l’horloge, couronnée d’un élégant campanile en fer forgé de
style provençal. A proximité se dresse la maison d’arrêt. Entre les deux
bâtiments subsiste le puits St-Charles, un puits fortifié assurant à
l’ancien château une alimentation en eau, même en cas de siège. En empruntant
la rue de l’Ancienne-Mairie, on accède Place Paradis, au bout de la
rue Mère-de-Dieu par où Napoléon fit son entrée à Digne. Le musée
départemental d’Art Religieux, installé dans l’ancienne chapelle des
Pénitents à proximité du palais de justice, possède une belle collection d’objets
liés au culte catholique. La ville basse, plus commerçante, est traversée
par le boulevard Gassendi. En remontant jusqu’à la place du Général de
Gaule, dominée par la statue de Pierre Gassendi – enfant du pays
qui tenta de concilier christianisme et épicurisme - on rejoindra le musée
départemental pour y voir des tableaux des écoles flamandes, italiennes,
provençales, du matériel gallo-romain, des instruments scientifiques du XIXè
et, plus inattendu, une magnifique collection de papillons rares. Sur le site
originel de la Digne antique, route de Barcelonnette, surgit la cathédrale
Notre-Dame-du-Bourg, l’un des plus beaux édifices romans de la région.
Bâtie au XIIè et XIIIè, on y pénètre par un portail en plein cintre
bordé de colonnettes, flanqué de deux lions de pierre et surmonté d’une
rosace gothique. La nef est composée de 4 travées voûtées en berceau
brisé et se termine par un chœur rectangulaire abondamment éclairé.
L’autel est d’époque mérovingienne. Sur les murs subsistent des pans de peintures
murales des XIVè et XVè. |
La route Napoléon, GALLIMAR La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui,
ARTHAUD, Jean Hureau La Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, itinéraire découverte « Entre Barrême et Digne »
|
|
Malijai
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Au carrefour de la Bléone et de la Durance, le bourg de
Malijai constitue à l’origine en une large maison « aux champs »,
aujourd’hui transformée en Mairie et entourée de maisons villageoises. En
1770, NOGUIER fit élever sur ses terres un vaste édifice, exemple
parfait de l’architecture provinciale des Lumières. Le plan régulier,
l’ordonnance stricte des façades, tout évoque l’architecture
« raisonnable » du XVIIIè : la batiment est constitué d’un
quadrilatère étiré, flanqué de deux tours rondes coiffées en poivrière. Le
corps central est saillant et offre, côté village, une jolie modénature de
pierres sur son fronton. Les pièces de réception ont conservé leurs motifs
originaux. Ce décor du XVIIIè est le plus complet que l’on connaisse dans la
région. Son raffinement contraste avec l’austérité de la façade. |
La route Napoléon, GALLIMAR Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, itinéraire découverte et randonnée « Les Mées »,
site « chapelle St-Donat »
|
|
Château-Arnoux
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Les pieds dans l’eau et la tête dans les collines,
Château-Arnoux accroché au coteau de St-Jean est peu à peu descendu prendre
ses aises le long de la Durance. Le château, élevé entre 1510 et 1515,
est mi-chemin entre forteresse médiévale et palais Renaissance. Le corps du
bâtiment, massif, est flanqué de quatre tours, quadrangulaires à l’est et
circulaires au sud-ouest. L’accès aux appartements se fait par une solide
tour hexagonale. Au 1er étage, la porte palière est encadrée d’un
riche décoration : Pierre de Glandèves (constructeur) et son épouse se
font face. A quelques pas, l’Escale, ancien site gallo-romain,
invite à entrer dans l’église paroissiale pour son autel-cippe
et son bas-relief paléochrétien. |
La route Napoléon, GALLIMAR Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon
|
|
Volonne
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Le château massif, flanqué de deux tours fut
remanié au cours des siècles. Aujourd’hui Mairie, il mérite la visite pour
son original escalier décoré de gypseries. Le registre décoratif en
est très varié : médaillons, trophées, armes, fleurs et fruits. L’église St-Matin du XIè témoigne du premier
art roman méridional. De dimensions imposantes pour une église rurale, elle
adopte un plan basilical de tradition paléochrétienne, importé
d’Italie du nord : une nef de cinq travées donnant directement sur une
abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Malheureusement, elle est
dépourvue de sa toiture qui, selon la tradition lombarde, devait être couverte
d’un toit à deux versants reposant sur une charpente à une seule portée. Le sol ayant épousé la pente du terrain, le chœur semble
surélevé. |
La route Napoléon, GALLIMAR Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon
|
|
Sisteron (*incontournable)
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Entre Provence et Dauphiné, Sisteron est un seuil entre
deux pays. Au loin, on aperçoit les 1ers sommets des Alpes à
3000m. Sisteron, par son site, devint dès le XIè une place forte
de Forcalquier, puis du comté de Provence (1246) et enfin du royaume de
France (1481). La physionomie de la Citadelle actuelle résulte de 4
campagnes de travaux : au XIIIè, chemin de ronde et donjon du rempart
supérieur ; au XIVè, les ouvrages bastionnés auxquels viennent se souder
les remparts de la ville ; Vauban conçoit un vaste plan de défense en
1692 mais seuls le puits et la poudrière seront réalisés ; enfin, au
XIXè, l’escalier souterrain reliant la Citadelle à la porte nord de la ville.
La Citadelle abrite un petit musée Napoléon ainsi qu’une chapelle
du XVè, petit chef d’œuvre de lumières et de couleurs. L’ancienne cathédrale
Notre-Dame-des-Pommiers (XIIè) est caractérisée par son dôme octogonal
accolé au clocher. L’intérieur conserve un mobilier intéressant. Le
maître-autel est en noyer doré à l’or fin. Place du Dauphiné, on découvre de
près le relief surprenant du rocher de la Baume, séparé de la
Citadelle par une clue de la Durance. |
La route Napoléon, GALLIMAR La Haute-Provence, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, itinéraire découverte « La vallée de la Sasse »
|
|
Gap (*incontournable)
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Cernée de montagnes, Sisteron est une capitale en pleine
nature. C’est au Xè avJ-C que fut créé le camp romain de Vapincum. La ville
appartint successivement au royaume de Bourgogne, au comté de Provence,
devint terre du saint Empire romain Germanique avant d’échoir au Dauphiné
puis au Royaume de France. Le centre ancien est devenu zone piétonne. La rue
du Colonnel-Roux, la plus ancienne du centre-ville, mène à la Porte
Colombe, bordée de constructions datant du XVIIIè et possédant de splendides
portes ouvragées. Le fronton de l’hôtel de ville est sculpté aux
armes de Gap, surmontées de celles du Dauphiné. Née d’une promesse de Napoléon aux Capençais, la cathédrale
sera édifiée à partir de 1867. L’architecte Charles Jean LAISNE d’un plan à
la remarquable polychromie romane, et d’une monumentale voûte
gothique. Le pont de Burle, situé hors des murs de Sisteron
sur le torrent de Bonne, date de l’occupation romaine, à la fin du 1er
avJ-C. C’est un témoin majeur de l’histoire de Sisteron, qui a vu passer les
troupes de Louis XII et François Ier, avant celles de Napoléon. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon
|
|
La Mure
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Malgré son aspect de petite ville industrielle, La Mure
mérite un arrêt. A près de 900m d’altitude, au centre d’un amphithéâtre de
Montagnes, elle offre des vues somptueuses. On peut en avoir un aperçu en rejoignant le calvaire,
jadis siège de la citadelle. Mais le Paradis, but de l’ascension du Mt
Cimon par le Chemin des Pauvres (1h00 de marche) donne une vision plus
large encore. Ville d’artisans, La Mure est vouée au charbonnage au
XIXè. Le développement est rapide et la mine emploie plus de 1300 personnes
en 1945. Les traces du passé sont visibles à la tour de l’Horloge
(1720), au château de Beaumont (XVè), ou dans la chapelle du
Père-Eymard (XVIIè). Depuis 1888, le petit train de La Mure roule
de La Mure à St-Georges-de-Commiers, parcourant 30 km sur un dénivelé de 560m
où se succèdent pas moins de 142 ouvrages d’art, dont deux viaducs
superposés. Pendant près de 100 ans, il désenclava cette région. Devenu
aujourd’hui train touristique, il permet de profiter du panorama exceptionnel
de la corniche du Drac. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon
|
N/A |
Vizille
|
|
A voir :
|
+ infos : |
|
Vizille est à l’origine un « camp de veille »
(castrum vigilae) romain, d’ou elle tire son nom. C’est à son château, construit par Lesdiguières et
aujourd’hui musée de la Révolution française, qu’elle doit sa célébrité. On pourra faire une brève visite au cimetière pour
y admirer le porche en pierres polychromes du XIè. Très belle
représentation de la scène. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, Musée de la révolution française
|
|
Grenoble (*incontournable)
|
|
A voir :
|
½ journée |
|
Située au carrefour de 3 vallées, l’existence et
l’histoire de Grenoble sont intimement liées à cette topographie. La tribu
celte des Allobroges établit là une bourgade, Cularo, dont les romains
reconnaissent l’importance stratégique. Vers 379, promue au rang de cité par
l’empereur Gratien, Gratianopolis devient le siège d’un évêché puis capitale
du Dauphiné, puissant état féodal. Cédée en 1349 à la France, la ville est
active et commerçante au Moyen Âge mais décline au XVIè et XVIIè. Elle ouvre
la Révolution française par l’émeute de la journée des Tuiles. Grosse
croissance démographique au XIXè liée au démarrage de l’industrie, Grenoble
devient capitale du maquis et centre de la Résistance pendant la seconde
guerre mondiale. La vieille ville Le cœur de la vieille ville est un enchevêtrement de
ruelles courbes ou droites, sombres ou étroites. La Place St-André est
dominée par la flèche en tuf de la collégiale St-André. Fondée
en 1228, l’église accueillit les tombeaux des dauphins. Initialement
parlement, le Palais-de-justice n’a acquit sa fonction actuelle qu’à
la Révolution française. La riche ornementation intérieure témoigne de
la majesté de l’institution. L’empreinte de la Renaissance est visible sur sa
façade. En gagnant les rues Brocherie et Chenoise
par la place aux herbes, on découvrira d’anciens hôtels de
parlementaires aux portes sculptées, voûtes et cours
intérieures. De l’autre côté de la place, le passage du
Palais-de-justice conduit à la place de Gorde, qui ouvre sur le Jardin
de Ville établi par LESDIGHIERES. Place notre-Dame L’ancien domaine de l’évêque est dominé par le clocher-porche
roman de la cathédrale Notre-Dame. La nef gothique recèle un flamboyant
ciborium en molasse de Voreppe. Le musée de l’ancien évêché est installé dans
l’ancien palais des évêques. Il présente de prestigieuses collections
historiques. Les objets mobiliers sont dans leur cadre d’origine,
reconstitué en maquettes. Des moyens audiovisuels et des outils informatiques
sont offerts au public. Le quartier St-Laurent Traversé par l’unique rue St-Laurent, il était autrefois
un faubourg artisanal et commerçant. Place de la Cimaise, la Fontaine
du Lion (XIXè) évoque la lutte du Drac (lion) et de l’Isère (serpent). A
l’extrémité de la rue, la Porte St-Laurent est l’unique vestige de
l’enceinte fortifiée qui défendait l’accès à la rive droite de l’Isère. L’église St-Laurent et musée archéologique est
traitée dans la section musée. Le musée dauphinois occupe l’ancien couvent
Ste-Marie-d’en-haut. Hippolyte MULLER, ethnologue, historien et
collectionneur, commença à rassembler pièces archéologiques et objets
ethnographiques auprès des familles montagnardes des environs de Grenoble en
1906. Les collections de ce « musée de société » s’ouvrent
maintenant au public. La chapelle baroque St-Marie-d’en-haut
reçu à la fin du XVIIè son vertigineux décor baroque. Peintures
murales dans un camaïeu de gris et de bleu, draperie rouge en
trompe l’œil sur l’arc précédant le chœur, maître autel composé de
différents marbres et surmonté d’un baldaquin… Le pittoresque « circuit des fortifications »
mène de la porte St-Laurent à La Bastille, dans le lacis des murailles
défensives et via un remarquable escalier droit de 380 marches. La
Bastille Le site escarpé de La Batille, s’il fut en premier lieu
militaire, garde surtout l’empreinte de la Restauration. Soucieux de faire de
Grenoble une place forte, le ministre de la guère fit réaliser par le général
HAXO et les officiers du génie un puissant complexe fortifié pourvu d’artillerie
en 1823. La descente peut s’envisager par le Jardin des Dauphins,
poumon vert de la ville. On rejoint ensuite les quais, où, isolée du rempart
qui la sertissait, la Porte de France est ornée de jolis bas-reliefs. |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR |
|
La
route Napoléon, musée archéologique de l’église St-Laurent
|
2.4. En s’éloignant de la route
Napoléon
En s’éloignant de quelques km, on découvre des sites de moindre importance, mais qui permettent de faire de ménager des pauses de quelques heures à une journée. Au programme : bâtiments, sites panoramiques et randonnées.
|
De Castellane à Entrevaux
|
|
Itinéraire découverte et
randonnées
|
1 journée, 50 km |
|
Le Lac de Castillon fut achevé en 1948. Une partie
est réservée à la Marine qui y travaille sur l’écoute des sous-marins. St-Julien-du-Verdon bénéficie d’une vue superbe sur
le lac. Dans l’église Notre-Dame-de-L’assomption, le Couronnement
de la Vierge avec St- Julien (1660). Excursion de 3h00, « la
crête du Pinandoux », pour surplomber village et lac. St-André-les-Alpes s’est fait une spécialité du
deltaplane et du parapente. 3 excursions passent à proximité : le
sommet du Chalvet (2x 1h20), l’un des sites de parapente les plus
fréquentés de France, la route impériale (2x 1h 30) conduisant à
Moriez avec retour possible par le petit train des et celle de la crête
des Serres à partir de La Mure (2x 4h00). L’église du village de Méailles renferme un
remarquable retable de la Vierge à l’Enfant daté de 1500 et 2 toiles
de qualité : une Déposition de la Croix, et une Donation du
Rosaire. Annot est dominé par une impressionnante falaise en
grès où de gros cubes de pierre tiennent debout par miracle. En
parcourant les ruelles de la vieille-ville, on peut observer belles
portes et linteaux gravés. Accolée à l’église paroissiale, la chapelle
des Pénitents-Blancs abrite de très belles toiles du XVIIè :
une Descente de Croix, une Intercession de la Vierge pour les âmes
du Purgatoire, et une Déploration du Christ. Considéré comme une clé de la Haute-Provence, Entrevaux
a une histoire tourmentée. La ville est encore ceinturée dans son
corset de pierres, conçu par Vauban. Les buts de la promenade sont la
cathédrale et le château. On y parvient par des ruelles étroites dont la rue
du marché (vieilles maisons en encorbellement) et la rue Basse.
Vauban donna un accès direct au château grâce à une série de rampes
dont la construction exigea des prouesses et dura plus de 50 ans. L’édifice
s’ouvre sur un vestibule créé par la démolition d’une vielle chapelle.
Caves, magasin, caserne de l’aumônier, grande salle, maison du commandant
et panorama magnifique sur la ville. La cathédrale avec
somptueuse porte principale, bustes, retable de St-Joseph, stalles aux
miséricordes grimaçantes et belles toiles : Assomption
(1630), la Ste-Famille (1634)
et la Donation du Rosaire avec Louis XIII (1631). |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Route Napoléon, ville de Castellane
|
|
Entre Barrême et Digne
|
|
Itinéraire découverte, panoramas,
ruines et baignade
|
½ à 1 journée, 50 km |
|
En arrivant de Barrême, il est vivement conseillé de
quitter la RN85 et de s’engager, comme Napoléon le fit, sur les rudes lacets conduisent au col
de Corobin. Superbes perspectives sur les Préalpes. En revenant an arrière, on rejoint Mezel, village
aux façades colorées et portes de charme. L’église
renferme un joli mobilier et un sentier de 5 min conduit à la chapelle
Notre-Dame-du-Rosaire d’où l’on découvre la vallée. Les maisons de St-Jurs sont dominées par l’église
St-Georges d’où un panorama unique s’étend du plateau de Valensole
jusqu’à l’Asse et la Durance. Tout à côté, on peut se baigner dans les nombreuses
vasques naturelles des gorges de Trevans et profiter des nombreux sentiers
de randonnées. Il faut visite les ruines du vieux village de Bras-D’Asse,
dont la silhouette fantomatique domine la vallée et intrigue le visiteur. |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Route Napoléon, villes de Barrême et
Digne-les-bains
|
|
Les rochers des Mées (environs de
Malijai)
|
|
Itinéraire découverte et
randonnée
|
½ journée |
|
A quelques km de Malijai, sur la rive droite de la
Durance, les Pénitents des Mées forment un alignement rocheux dominant
la vallée. La légende raconte qu’au temps jadis, le seigneur des
Mées, vaillant guerrier, découvrit après avoir mis à sac le camp ennemi, sept
belles Mauresques. Bien que chargé par ses pairs de les ré-expédier en Arles,
il fut sensible à leur charmes et s’enferma avec elles en son château. Alerté
par le scandale, le Prieur de Paillerols exigea que les Sarrasines soient
conduites à la Durance, sous le regard du pays rassemble. Des moines
travaillant sur les bords de la Durance auraient levé les yeux en direction
de jeunes femmes descendant la rivière en radeau. En punition, Dieu les
aurait pétrifiés, à la demande du très rigoriste Prieur. Un sentier de crête permet, en 2h30, de faire le
tour des Mées et de découvrir le secret de leur alchimie. Il est conseillé de
partir de la chapelle St-Roch (XIIè) plutôt que du carré des Pins car
la montée est moins raide. Les rochers ne doivent pas faire oublier les charmes du village
des Mées, qui a conservé quelques vestiges de ses remparts (rue
Clovis-Picon et rue Virgile Pons), de belles portes et
quelques façades intéressantes du XVIè. |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Route Napoléon, ville de Malijai
|
|
La vallée de la Sasse (au départ de
Sisteron)
|
|
Itinéraire découverte et randonnées
|
½ à 1 journée, 60 km |
|
Jean GIONO pensait que la vallée de la Sasse est l’un des
paysages où l’on peut saisir le plus facilement l’âme de la Haute-Provence. Juste avant de s’engager dans la vallée, la D4 mène au plateau
de Vaumeilh, haut-lieu du vol à voile. La combinaison de la géologie et
du climat fait du plateau un terrain idéal pour le planeur. En revenant sur la D304 puis D1, la route grimpe sur 8km
et gagne le village de Clamensane. Construite vers 1831, l’église
paroissiale s’organise autour d’une nef unique en voûte brisée. Les environs de Clamensane raviront les amoureux de randonnée.
Le parcours de la Chapelle St-Amand et le col de la croix (4 à 5h00 de
marche) offre une vue imprenable sur la vallée de la Sasse et la montagne de
Lure. Le circuit de l’eau (2h30) est jalonné d’anciens ouvrages de
construction torrentielle et comporte un ancien aqueduc d’irrigation. Bayons, autrefois gros bourg de la vallée, a beaucoup
souffert de l’exode rural. La façade de l’église Notre-Dame, flanquée
de deux contreforts enveloppants, possède un très beau portail du XIVè
encadré de deux arcades en lancettes. La vaste nef date du XIIIè. On est
saisi, en entrant, par le volume intérieur qui confère au bâtiment une
ampleur de cathédrale. Le riche mobilier, datant du XVIIè, est orné
d’une profusion de décorations et de motifs sculptés. L’Adoration des
mages retiendra l’attention, ainsi que deux autres toiles : St-Blaise
et L’Assomption. Pour regagner Sisteron, emprunter l’incroyable route
« des Tourniquets », dont les travaux durèrent plus de 10 ans
et qui désenclava la vallée en 1907. |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Route Napoléon, ville de Sisteron
|
2.5. Musées
|
Le musée de la Révolution française
(Vizille)
|
|
Musée
|
2h00 |
|
Elevé sur un promontoire rocheux, le château de Vizille
est la résidence favorite des Dauphins. De 1604 à 1620, le connétable de
Lesdiguières reconstruit magnifiquement la demeure et aménage une partie du
parc. En 1924, le domaine prend rang de résidence présidentielle. Cédé au
département en 1971, il est devenu le musée de la Révolution française.
En 1788, il accueille la réunion des municipalités delphinales, interdite à
Grenoble, et qui prélude à celle de Versailles. 491 députés représentent les
trois ordres. Un accord intervient, qui condamne les lettres de cachet,
affirme le droit de réunion, requiert la réouverture des états provinciaux
avec des représentants élus, demande la réunion des états généraux et
proclame l’unité de la nation. L’ancienne orangerie du château,
ouverte sur le jardin, abrite des centaines de pièces portant la marque
révolutionnaire (faïences, statuettes, petits objets…). Dans la salle des
colonnes une série de toiles illustrent les épisodes marquants de la
révolution. Le deuxième étage accueille mobiliers et objets du XVIè au
XVIIIè. Enfin, le troisième étage est occupé par les appartements des
chefs d’états, avec une magnifique bibliothèque. Le parc a subi de
nombreuses modifications depuis le XVIè, mais on peut y admirer une belle
roseraie et des jardins à la française, approcher daims, cerfs, chevreuils,
cygnes et hérons. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Vizille, Route Napoléon
|
|
Musée archéologique de l’église
St-Laurent (Grenoble)
|
|
Musée
|
2h00 |
|
Site unique en Europe par la richesse des témoignages
qu’il apporte sur la vie religieuse des communautés chrétiennes dès le IVè,
ce musée établi dans l’église St-Laurent, est à placer au premier rang
du patrimoine historique de Grenoble. A l’emplacement d’une nécropole péri-urbaine du IVè
dont huit mausolées ont été mis au jour, fût bâtie à la fin du siècle
suivant une étonnante église cruciforme à vocation funéraire. Modifiée
aux VIIè et VIIIè quand fut édifiée la colonnade de St-Oyand, elle fut
englobée au XIè dans un nouvel édifice. Au XIIè, l’église prend sa forme
actuelle, avec chœur roman et clocher-porche. Au XVIè, enfin,
la nef est dotée de piliers délimitant cinq travées et deux bas-côtés.
Découverte en 1803 par Jacques Joseph CHAMPOLLION, frère de l’égyptologue,
est fut l’un des premiers édifices classés monuments historiques en France.
St-Oyand, la crypte orientale de l’église St-Laurent, a fait la célébrité du site. Au VIIè et VIIIè est
installée une double colonnade pourvue de chapiteaux corinthiens dont
les tailloirs s’ornent de motifs chrétiens : colombes, croix,
agneaux…Les voûtes portaient des décors de stuc dont quelques vestiges
subsistent. |
La route Napoléon, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Grenoble, Route Napoléon
|
2.6. Nature
|
Les gorges du Verdon (au départ de
Castellane)
|
|
Site naturel, itinéraire
découverte, randonnées, sports d’eau
|
Mini 1 journée |
|
Extravagance de la nature sans égale en Europe, le Grand
Canyon du Verdon doit être inscrit dans le programme de tout voyage en Provence.
Une pleine journée au moins, doit lui être consacré. Cette faille spectaculaire, pourtant 17 fois plus petite que le Colorado, le surpasse en hauteur et en coloris. C’est le résultat d’un fantastique travail d’érosion du Verdon dans les calcaires jurassiques des pans de Provence. Le Verdon prend sa source près du col d’Allos à 2500m d’altitude et se jette dans la Durance, à 270 m d’altitude, après une course de 175 km. La première exploration fut tentée en 1896 mais c’est seulement en 1905 que Martel pourra terminer la reconnaissance des gorges. Découverte à la cartePour une première découverte, nombre de visiteurs
préfèrent effectuer un tour complet des gorges en voiture par le
réseau départemental, ce qui nécessite 1 journée complète et 130 km. La route
des Crêtes, moins fréquentée par la foule, ne dure que 2 à 3 heures. Les sentiers
de randonnées, bien fléchés, permettent de choisir entre une dizaine de
randonnées de difficulté variable et durant de 2 à 8 heures. Le parcours
au fil de l’eau connaît un succès grandissant. La mise à l’eau s’effectue
après le pont de Caréjan, et la sortie au pont d’Aiguines. Raft, flottage, hydrospeed. La route des crêtesC’est de La Palud qu’on gagne la route des Crêtes,
offrant des vues remarquables sur la « rue d’eau » du Verdon. La
succession de belvédères qui jalonnent cet itinéraire permet une
étonnante variété de points de vue. C’est le souffle coupé que l’on accède
aux belvédères de la Barre de l’Escalès. Les belvédères
de la Carelle, de Tescaire et de la Dent d’Aire sont
également devenus des hauts-lieux de l’escalade. RougonSur la N552 à droite, à 6,5 km, on arrive au village
haut-perché de Rougon et au Belvédère du Point Sublime qui fait
face à la majestueuse entrée du Canyon. Une fois arrivé à Rougon, porte du
canyon, le visiteur peut soit monter jusqu’au village, soit se diriger vers
le Point Sublime et gagner à pied le fond des gorges par le couloir Samson. Une route descend au pied de la faille où s’engouffre le
torrent, après avoir reçu les eaux d’un petit affluent : le Baou. C’est
ici que commencent les sentiers jalonnés conduisant à l’Estiellé. Deux randonnées au départ de RougonDeux possibilités s’offrent au promeneur : le sentier
MARTEL (8h00 aller, 14km), le plus célèbre et le plus spectaculaire que
l’on conseille de prendre en sens inverse, au départ de la Maline. Le sentier
ENCASTEL-RENCOUMAS (5h00, 12 km), ombragé sur une grande partie du
parcours, offre de larges panoramas sur les falaises de l’Escalés, le défilé
des Baumes Frères, le couloir Samson et la plaine d’Irouelle. Le Grand CanyonIl débute au confluent du Baou, au pont de Tusset,
et court sur 21 km jusqu’au Galetas, débouché du lac de Ste-Croix. Moutiers-St-Marie, Aiguine et Trigance
justifient chacune une visite. Compter 1 journée de plus. |
+ infos : La Provence et la Côte d’Azur aujourd’hui, ARTHAUD, Jean HUREAU La Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
www.provenceweb.fr/e/groupes/verdon/gorges.htm
, www.guideweb.com/verdon/canyona.html , Route
Napoléon, ville de Castellane
|
2.7. Sites et attractions
|
Marineland (Antibes)
|
|
Sites touristiques
|
½ journée |
|
A Antibes, au Marineland, la rencontre homme-animal
se fait sous le signe de la complicité. |
+ infos : La Côte niçoise et son arrière-pays, SOLAR
1992, Janine Trotereau |
|
Sujets liés : |
Ville d’Antibes
|
|
La chapelle St-Donat (environs de
Malijai)
|
|
Site
|
3h00 |
|
De Malijai, il
faut traverser la Durance en empruntant la D101 pour accéder à cette petite
église romane, construite sur l’emplacement d’une grotte où un St-Donat
évangélisait le pays du Lure au VIè. Le sanctuaire est un des rares exemples du 1er art roman méridional
intégralement conservé. L’église actuelle fut construite au XIè par les
bénédictins et la caverne dans laquelle le Saint finit ses jours fut
recouverte courant XIIè par une église à deux niveaux. Ainsi l’église
est-elle indissociable des deux petits sanctuaires voisins : St-Donat-le-haut
et St-Donat-le-bas. De plan basilical, l’église est formée d’une haute nef
à trois travées flanquée de collatéraux étroits et d’un transept bas
et peu développé. De grandes arcades au dessin épuré portent les voûtes.
La décoration est réduite à l’ornementation des impostes et des
coussinets couronnant les piliers : étoiles, chevrons, torsades et
damiers. |
+ infos : La route Napoléon, GALLIMAR Les Alpes de Haute-Provence, GALLIMAR |
|
Sujets liés : |
Route Napoléon, ville de Malijai
|